Règlesà respecter dans la pêche au toc : Point commun à ces approches, il faut présenter du mieux que possible un appât, naturel ou artificiel, au plus près du fond. Gardons bien en tête cette règle essentielle dans cette pratique qui est la véritable clé du succès dans cette pratique. Pour organiser l'appariement des porcs, vous devez choisir la bonne paire et créer de bonnes conditions pour cela. En théorie, cela ne semble pas difficile, mais l'accouplement des animaux nécessite une préparation minutieuse de la part du propriétaire. La qualité des futurs porcelets et la santé des producteurs dépendent de la responsabilité de l’agriculteur face à ce processus. Dans notre article, nous allons parler de toutes les subtilités de l'accouplement masculin et choisir un homme Le choix de l'éleveur joue un rôle beaucoup plus important que celui de la femelle. Lors de la sélection d'un couple, les animaux des deux sexes doivent appartenir à la même classe. Normalement, si la classe du verrat est supérieure à celle du porc, elle ne devrait en aucun cas être inférieure. Sinon, les caractéristiques de la progéniture vont se l'accouplement, un mâle de race pure à la productivité éprouvée est choisi. Il est conseillé de voir les porcelets reçus de lui pour évaluer leur qualité. Si possible, faites appel à un vétérinaire. Le spécialiste évalue les réflexes et la santé du verrat, analyse du sperme. Il devrait être transparent, léger avec de petites taches. Si le sperme a une teinte rougeâtre ou verdâtre, une odeur désagréable, le sanglier n'est pas pris pour l'accouplement. Si cela se reproduit, il est complètement et le nombre de spermatozoïdes sont également enregistrés au laboratoire. À la maison, une telle analyse n’est pas effectuée, mais si les finances le permettent, elle ne sera pas est préférable de laisser le sanglier s'accoupler, ce qui n'est pas utilisé souvent, mais il n'est pas permis de "rester inactif". Il doit être complètement en bonne santé. Son poids est également important. Il est nécessaire que les hommes et les femmes appartiennent à la même catégorie de poids. Si le verrat est plus lourd, il peut blesser le porc, voire se casser la colonne vertébrale lors de l'accouplement. Choisir la femme parfaite Un cochon est choisi moins méticuleusement qu'un sanglier, mais cela en dépend beaucoup. Dans ce cas, la femme ne montre pas nécessairement le vétérinaire, tous les avantages et inconvénients peuvent être estimés à l'œil nu à la femelle couverte née en hiver. Ces animaux sont plus forts, plus robustes et en meilleure santé. Le cochon doit être calme, docile - il prendra mieux soin des femelles, comme les mâles, sont sélectionnées pour le travail de reproduction à l'âge de 4-5 mois. Si vous achetez un cochon, demandez combien de frères et soeurs elle a. Plus il y a de porcelets dans la portée, plus sa fécondité sera attention aux glandes mammaires de porc. Elle doit avoir au minimum 12 tétons convexes développés. Cela dépend de la survie de la future progéniture. Si les mamelons sont enfoncés ou plats, les porcelets nés seront sous-alimentés ou mourront de faim. Pour ce qui est de l’extérieur, un porc reproducteur devrait avoir un dos plat et solide, un corps allongé, une poitrine large, des pattes fortes, des sabots propres et en bonne santé. L'âge optimal de la femme est de 2 à 4 les porcs peuvent-ils s'accoupler Contrairement à beaucoup d'autres animaux, les porcs se reproduisent facilement. Les femelles élèvent jusqu'à 180 porcs pour toute la période d'utilisation puberté et l’accouplement chez les femelles et les mâles se produisent à peu près au même moment. Le cochon sent la chasse pour la première fois à 5-6 mois, mais physiquement, il n'est pas encore prêt à supporter la progéniture. Le premier accouplement est autorisé au plus tôt 9-10 mois. Cependant, il n'est pas possible de le reporter longtemps non plus. La première grossesse tardive réduit considérablement la productivité supplémentaire de la truie. Les verrats se développent activement à partir de 4 mois, mais ils ne peuvent être utilisés comme producteurs au plus tôt 10 mois. Dans le même temps, ils sont efficaces» à tout moment, mais il est seulement nécessaire de couvrir le porc pendant la chasse, 12 heures après son de chassegonflement des organes génitaux;écoulement muqueux;diminution de l'appétit;comportement nerveux;la femelle saute sur d'autres cochons en imitant les rapports savoir plus sur la chasse dans l'article "Combien de jours les porcs marchent." Les producteurs de sangliers adultes couvrent 30 à 40 femmes par an, les "débutants" - pas plus de 10 à 15 ans. Si le taux est dépassé, le corps du mâle sera plus de l'âge, regardez le poids des porcs. Il doit peser au moins 100 kg chez les femelles à la maison, dans les fermes - 120 kg et à 130 kg chez les mâles. Si un individu n'atteint pas ces valeurs, bien qu'il convienne à son âge, un ou deux mois avant l'accouplement, il commence à être sexuel naturel Vous pouvez fertiliser un cochon de manière naturelle ou le premier cas, l'accouplement habituel des porcs a lieu. Il existe deux techniques manuelle et gratuite. Quand un éleveur manuel est mélangé avec un cochon particulier dans un enclos spécial. Il est important que le mâle soit sur son territoire. La femme lui est amenée, et non l'inverse. Sinon, le verrat commencera à étudier la situation, deviendra alerte et ne réagira pas au l'arène où l'accouplement aura lieu, l'utérus est d'abord amené, puis le mâle. Ensuite, vous devez sortir du stylo et ne pas déranger la paire. Vous pouvez regarder, mais l'accouplement des porcs est lent, il n'est pas nécessaire de stimuler les animaux. Au contraire, lorsque les hommes et les femmes seront mieux informés, les chances de réussir le contact sanglier doit couvrir le porc deux fois avec un intervalle de 12 à 18 heures. Au moment de la pause, l'utérus et les producteurs sont conservés séparément. L'accouplement libre est pratiqué à la maison. Le mâle et plusieurs femelles restent ensemble, s'accouplent en mode libre. L'inconvénient de cette méthode dans l'épuisement rapide du partenaires de différentes tailles et d'autres nuances Étant engagés dans l'élevage domestique de porcs, tout le monde ne peut pas se procurer la paire d'animaux parfaite. Il arrive que le sanglier soit beaucoup plus gros que l'utérus ou inversement. Pour résoudre ce problème, il existe des dispositifs l'accouplement de petits porcs avec de gros mâles, utilisez des machines. Ils sont fabriqués de telle sorte que, lors de l'accouplement, le sanglier pose ses pattes antérieures sur les planches et s'appuie sur elles, sans s'appuyer sur la femelle. Si un gros utérus et un petit partenaire de sanglier, un tremplin spécial est placé sous les pattes postérieures de celui-ci. Alors il devient plus grand. Dès que l'accouplement des porcs est terminé, le couple est élevé. La femelle est emmenée dans un enclos séparé et y est laissée jusqu'à la fin de la chasse. Puis transféré dans une porcherie arrive parfois qu'un cochon perde soudainement la chasse en train de s'accoupler. Dans ce cas, vous devez l'emmener et attendre jusqu'à ce qu'elle recommence à s'intéresser au mâle. Si le porc va dans la direction où se trouve le verrat, l'accouplement peut être le cochon ne réagit pas du tout, laissez-le tranquille. Un peu plus tard, essayez de reconstituer un couple ou prenez un autre faire avec un homme passif Parfois, à la grande consternation des propriétaires, les fabricants de verrats échappent à l'exécution du devoir». Ne rejetez pas immédiatement l'animal. Le refus d'accouplement peut être dû à divers problèmes. La nutrition et le mode de vie du mâle jouent un grand rôle. Nous ne pouvons pas permettre à la fois la sous-alimentation et l'obésité. Le stress, les maladies et les accouplements trop fréquents entraînent également une réduction de la libido. Un sanglier domestique n'est pas un sanglier qui a l'habitude de vivre dans des conditions pour améliorer les fonctions sexuelles et obtenir du sperme pour l'insémination artificielle, on utilise un entraînement au verrat pour les truies à atteindre le verrat 6 mois. L'effigie est placée dans la machine. Pour le réalisme, il devrait être serré avec la peau de porc. Utilisez également des sprays spéciaux avec une odeur caractéristique pour la un animal en peluche, un vagin artificiel est fabriqué, chauffé et lubrifié avec un lubrifiant. L'opérateur assiste le mâle lors de l'atterrissage. Ceci est particulièrement important pour les jeunes verrats qui n'ont pas encore été en contact avec de vrais porcs. Bien sûr, l'animal aura besoin de temps pour s'habituer aux animaux empaillés. Si le fermier se soucie de savoir pourquoi le sanglier ne va pas à l'accouplement, il devrait le montrer au vétérinaire. Vous pouvez utiliser des médicaments pour stimuler la puissance. Ainsi, le gamavit normalise les processus métaboliques et augmente l'endurance du corps. Il est administré par voie intramusculaire à raison de 0,1 ml pour 1 kg de poids. Ajoutez également l'extrait d'Eleutherococcus à 0,1 mg par kg de masse de artificielle et signes de gestation Pour l'insémination artificielle utilisant le sperme, ce qui a donné la couronne mâle non castré. Il est introduit dans le vagin d'un cochon à l'aide de dispositifs spéciaux. Seul un spécialiste devrait le faire. Cette méthode est considérée comme la plus pratique et la plus efficace, bien qu’elle soit rarement utilisée à la comment apprendre que la fécondation a eu lieu. Les porcs gravides réagissent de manière agressive aux mâles. Ils deviennent somnolents, dorment beaucoup et mangent. Peut-être nerveux à cause de l'état de santé inhabituel. On peut juger si un cochon est couvert ou non en fonction du moment du début de la chasse. Si 3 semaines se sont écoulées depuis l'accouplement et que la femelle ne veut pas de verrats, elle est presque certainement existe également des méthodes de laboratoire et des méthodes cliniques permettant de déterminer la grossesse. Pour plus de détails, voir l'article "Comment savoir si une chienne gestante est enceinte ou non?"Fertilisation des animaux après la naissance Ayant mis au monde un porcelet, celui-ci n’est pas prêt pour la reproduction pendant quelque temps. Comment déterminer quand il peut à nouveau être réduit au mâle, dira arrive que littéralement une semaine après la mise bas, un porc montre des signes de chasse. Cependant, pas besoin de se dépêcher. Un tel processus physiologique ne s'accompagne pas toujours d'ovulation et, par conséquent, la femme ne tombe pas éleveurs font souvent recouvrir le porc pendant la lactation. Mais il est préférable d’attendre le moment du sevrage des porcelets, puis de laisser la femelle se reposer 5 à 6 jours et de l’inclure ensuite à nouveau dans le travail. Cela aidera à éviter de surcharger le corps de la truie. Après le sevrage, l'utérus entre en chasse dans les 5 à 7 jours en moyenne. Parfois après 3 jours. Si plus de 10 jours se sont écoulés et que le porc ne réagit pas au verrat producteur, son désir est stimulé trouverez des informations complètes dans l'article "Cochon Farrow pour la première fois et les suivantes."Comme si le matériel vous était utile. Notez dans les commentaires. Share Pin Tweet Send Share Send Send
Entrevague d’origine naturelle et vague d’origine artificielle, les vagues restent égales en essence : elles sont eau. Ainsi, qu’on évolue en milieu naturel ou dans le Wave Park, on reste sur des invariants. Toutefois, les deux types de pratique du surf, vont se distinguer par bien d’autres aspects.
Vérifié le 17/01/2022 par PasseportSanté Le traitement dépend principalement de la cause et de la gravité des saignements, de leur impact sur la vie sociale et affective, de l’âge de la femme, etc. La ménorragie peut être engendrée par une maladie qu’il est essentiel de diagnostiquer et de traiter des fibromes utérins, des polypes, infection, cancer, etc..Chez les adolescentes et les femmes en préménopause, les ménorragies sont plus fréquentes. Dans ce cas, des mesures peuvent être prises si nécessaire pour éviter l’anémie ferriprive, la complication la plus comment les traiter dans cette les traitementsAvoir des menstruations abondantes peut engendrer inquiétudes, fatigue et frustrations. Mais ce n'est pas nécessairement grave ou inquiétant. On gagnera donc à prendre le temps de discuter avec son médecin et de lui poser toutes les questions qui viennent à l' de voir le médecin rendre des notes sur les menstruations la date du début des troubles, leur fréquence, le nombre de jours, l’abondance des pertes sanguines et tout autre symptôme inquiétant afin de mieux répondre aux questions du non stéroïdiensLes anti-inflammatoires non stéroïdiens tels que l’ibuprofène Advil, Motrin, Nurofen réduisent le flux menstruel et atténuent les douleurs abdominales. Ils sont très efficaces contre les ménorragies des jeunes filles, celles des utilisatrices de stérilet en cuivre, ainsi que sur le spotting » et les métrorragies qui accompagnent occasionnellement la prise d'une contraception ou d'un traitement hormonal si le spotting et les métrorragies persistent, il faut envisager de changer de pilule....Éviter de prendre de l’aspirine puisqu’elle contribue aux médicaments permettent parfois de réduire les hémorragies, mais leur efficacité est inconstante. Ils agissent en facilitant la coagulation du sang dans les petits vaisseaux hormonauxHormonothérapie en comprimésLorsque les symptômes de ménorragie sont jugés pénibles par la femme ou encore qu’ils nuisent à sa santé, un traitement hormonal peut être prescrit la pilule contraceptive à faible dose, les progestatifs de synthèse ou la progestérone naturelle Utrogestan, Prometrium en d’acétate de médroxy-progestérone ProveraIl s’agit d’une contraception bloquant les cycles pendant 3 mois environ. Cette méthode très peu utilisée. Elle est parfois efficace, mais peut s'accompagner d'une disparition temporaire des menstruations ou, au contraire, de menstruations plus, contrairement aux autres traitements, il est impossible d'arrêter les effets d'une injection de Provera une fois qu'elle a été effectuée. Le confort d'utilisation de cette méthode est donc intra-utérin avec progestatifDes progestatifs des substances apparentées à la progestérone peuvent être diffusés directement dans l’utérus par un dispositif intra-utérin, le stérilet de modèle Mirena ou Jaydess plus petit, destiné aux femmes n’ayant pas eu encore d’enfant.Celui-ci est implanté pour une période maximale de 5 ans pour Mirena et 3 ans pour Jaydess. Il amincit la paroi de l’endomètre et épaissit le mucus du col ce qui empêche les spermatozoïdes de pénétrer dans l’utérus, sans les effets secondaires associés aux traitements hormonaux classiques par voie taux d’efficacité pour réduire les ménorragies en l'absence de cause nécessitant un traitement est important s’il est bien toléré et il peut être retiré n’importe est normal que des saignements surviennent de manière aléatoire au cours des premiers mois. Il a cependant parfois des inconvénients avec un risque d’acné et de prise de poids chez les femmes sujettes à l'embonpoint ou ayant pris beaucoup de poids sous pilule ou pendant une grossesse.Discutez avec votre médecin de toutes ces possibilités et demandez-lui de vous en décrire les avantages, les inconvénients et les effets les traitements hormonaux décrits précédemment ne sont pas efficaces pour réduire le flux menstruel, le médecin peut proposer le danazol Danatrol, Cyclomen ou un analogue de la gonadolibérine une hormone produite par l’hypothalamus aussi appelée LHRH pour luteinizing hormone-releasing hormone.Le danazol produit une ménopause artificielle en bloquant la sécrétion des ovaires. Il entraîne l'arrêt des menstruations chez la majorité des femmes. Ces 2 médicaments comportent des effets secondaires parfois importants, c’est pourquoi ils sont utilisés seulement en second et traitements chirurgicauxDans un petit nombre de cas, lorsque la cause des saignements n'est pas connue ou ne peut être traitée par un médicament, des explorations complémentaires ou des gestes chirurgicaux peuvent être un examen simple et indolore. Il permet de visualiser la forme de l'utérus et de diagnostiquer certaines causes de saignement fibrome, polype, hypertrophie de l'endomètre, cancers ou, au contraire, indiquer que l'utérus est parfaitement normal, et ainsi rassurer sur la bénignité des ménorragies et autres méthode possède des fonctions diagnostiques et thérapeutiques. D’abord, l’hystéroscopie permet au chirurgien de voir sur un écran l’état interne de l’utérus, ce qui lui permet de déterminer précisément la cause de la ménorragie présence de polypes, de kystes, etc..C’est en utilisant un hystéroscope que le chirurgien fera ses s’agit d’un instrument longiligne muni à son extrémité d’un système optique. L’hystéroscopie est aussi utilisée pour l’ablation des polypes et l’ablation de l’ de l’endomètreL’ablation de l’endomètre est le traitement chirurgical le plus utilisé pour réduire les saignements abondants liés à un développement exagéré de l'endomètre. Cette intervention consiste à amincir la paroi interne de l'utérus à l'aide de différentes se pratique seulement chez les patientes qui ont des saignements très abondants et qui n’ont pas de maladie utérine gros fibromes, polypes, cancer.L'ablation de l'endomètre entraîne un arrêt temporaire des menstruations ou leur réduction. Cependant, l’effet du traitement peut ne durer que quelques 10 % des femmes qui ont subi une ablation de l'endomètre devront ultérieurement se soumettre à une hystérectomie. L’ablation de l’endomètre atteint la capacité de devenir enceinte. Elle ne peut donc être proposée qu'à des femmes qui ne veulent pas ou ne veulent plus l' curetageLe curetage consiste à gratter la couche superficielle de la paroi utérine. Il est rarement utilisé. Il conduit à une réduction du flux menstruel pour les quelques cycles suivants, ce qui en fait une approche efficace à court terme est réservé aux cas réfractaires aux autres traitements ou comme moyen diagnostique de dernier recours. Cette intervention permet également d’enlever un polype s’agit d’une opération consistant à retirer chirurgicalement l’utérus. Traditionnellement, cette ablation de l’utérus était pratique courante pour mettre fin aux saignements abondants. De nos jours, il s’agit d’un traitement de dernier recours puisque d’autres options s’offrent aux offre une solution permanente, et ne peut bien entendu se pratiquer que chez les femmes qui ont renoncé définitivement à toute femme sur 5 subit aujourd’hui une hystérectomie en Amérique du Nord et une femme sur 10 en France avant l’âge de 60 ans et dans plus de la moitié des cas, cette intervention est faite pour soigner une nécessite une anesthésie générale. Elle peut se faire par voie abdominale ou vaginale, ou par laparoscopie insertion d’un mince tube flexible dans l’abdomen, avec ou sans conservation du col de l’ n'est pas une intervention bénigne elle peut entraîner des douleurs chroniques, des troubles sexuels, une incontinence. Elle ne doit être donc effectuée que si les saignements ne sont pas contrôlés par une autre méthode ou s'il s'agit de véritables hémorragies qui mettent la vie en traitementsSuppléments de ferSi une anémie est dépistée par une analyse de sang ou si le taux de ferritine est trop bas, le médecin prescrit des suppléments de Dans tous les cas, la prise de suppléments de fer doit être supervisée par un professionnel de la d’hygiène de vieSe reposerLa ménorragie entraîne souvent de la fatigue. Il est important de se reposer aussitôt qu’on en sent le de l’exercice régulièrement, de manière modéréeL’exercice aide à réduire les douleurs en provoquant la sécrétion d’endorphines, des analgésiques une alimentation saine ;ne pas participer aux dons du article vous-a-t-il été utile ?À lire aussi
Ilest donc bien naturel que celle-ci s’intéresse peu à peu à la gestion de projet. Gartner ne nous détrompe pas puisque ses études amènent à penser que d’ici 2030, 80% des tâches actuelles de la gestion de projet , pourraient être

Paris Collège de France – Jeudi 29 mars 2018 Seul le prononcé fait foi Madame la Ministre fédérale de l’Education et de la Recherche d’Allemagne, Monsieur le Commissaire européen, cher Carlos, Mesdames et Messieurs les Ministres, Monsieur le Député VILLANI, Mesdames et Messieurs les Parlementaires, Monsieur le Recteur de Paris, Monsieur l’administrateur du Collège de France, Mesdames et Messieurs, Chers Amis, D’abord, je veux féliciter les organisateurs, je pense que venir parler d’intelligence et en particulier d’intelligence artificielle au Collège de France n’est pas une mauvaise idée en soi et elle nous ramène à une histoire glorieuse de notre pays, à des choix profonds qui ont d’ailleurs été de rassembler dans un traumatisme sur lequel il ne convient pas de revenir aujourd’hui quant à la relation entre la France et son université plus largement mais de rassembler les plus grands esprits dans un lieu et de chercher à éclairer plus largement. Ensuite, j’ai compris, Monsieur l’Administrateur général, votre message, il convient que je reprenne à la lettre les préconisations du lointain successeur de Claude BERNARD pour m’assurer que la stratégie sera ainsi grandement poursuivie, je n’en suis pas loin. Je veux en effet avant toute chose remercier les chercheurs éminents qui ont accepté de venir pour certains dès hier et tout au long de cette journée pour réfléchir, universitaires, chercheurs, entrepreneurs, start-upers, au-delà de toutes les barrières sectorielles, de tous les clivages qui parfois existent, de toutes les différences de conditions pour partager la réflexion collective et de manière complètement coopérative aider à construire cette stratégie. L’intelligence artificielle, je dois le dire, dit celui qui n’a qu’une formation philosophique et qui est donc toujours très admiratif devant les mathématiciens, les probabilistes et tous les grands scientifiques qu’il a devant lui, nous renvoie à ce qui serait l’hypothèse leibnizienne selon laquelle il y a plusieurs mondes possibles. Il y a chez LEIBNIZ cette hypothèse que Dieu calcule pour nous le meilleur monde possible » et il y a donc quelque chose d’une option presque prométhéenne qui nous permet de revisiter la conception du monde de LEIBNIZ à travers l’intelligence artificielle qui nous donnerait la capacité de réaliser nous-mêmes ce calcul et à travers en effet des machines apprenantes de pouvoir parcourir beaucoup plus rapidement les chemins du malheur pour choisir le bon chemin beaucoup plus tôt et beaucoup plus rapidement. C’est prométhéen dans ce que cela comporte d’ambivalence, c’est une chance inouïe d’accélérer le calcul réservé à Dieu chez LEIBNIZ, c’est une responsabilité énorme d’avoir dans notre main cette possibilité de le faire. Au fond, c’est un peu de tout cela dont nous devons parler aujourd’hui et je crois un peu de cela dont vous avez largement parlé. Nul n’a envie de se priver de cette faculté mais chacun la considère au moment où elle lui est offerte avec un effroi légitime et je dirai quiconque ne ressentirait pas une forme de peur ou ne redouterait pas cette possibilité pourrait légitiment être jugé inconscient. L’intelligence artificielle trouve son origine dès le milieu du XXème siècle et l’explosion des puissances de calcul, la multiplication des volumes de données, l’essor rapide de nouveaux algorithmes ont fait entrer l’intelligence artificielle dans une nouvelle ère qui est la fois une révolution technologique mais aussi économique, sociale et bien évidemment éthique et donc une révolution politique au sens premier plus plein du terme si j’ose dire. Cette révolution ne se produira pas dans 50 ou 60 ans, elle est en train de se produire, des nouvelles opportunités nous sont offertes, des choix sont déjà devant nous de poursuivre ou non certains chemins d’innovation, de les encadrer, d’ouvrir ou non certaines possibilités qui nous sont offertes. Donc, nous sommes déjà dans cette nouvelle grammaire que je viens d’évoquer où nous devons articuler la radicalité de choix et d’innovation profonde technologique, sociale, économique et la responsabilité de choix éthique. C’est pourquoi je veux remercier tout particulièrement Cédric VILLANI d’avoir rendu à ce sujet un rapport extrêmement éclairant à travers les 300 auditions qu’il a un instant rappelées, les réflexions préalables de France IA que je remercie, de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, de la CNIL, et par ce travail à la fois de synthèse, d’auditions et d’invention parce que la réflexion en suppose, il a donné de l’intelligence artificielle une vision précise, débarrassée de préjugés anxiogènes mais responsable. Dans le dialogue qu’il a su mener dès le début avec les ministres, que je remercie non seulement pour leur présence mais leur action dès le début de ce travail, il a permis de faire émerger ces quelques lignes de force que je veux exposer devant vous aujourd’hui. Il ne s’agit pas d’avoir une stratégie pensée d’en haut si je puis dire, venant d’en haut qui viendrait s’abattre sur ce qu’est l’intelligence artificielle. D’abord ce serait vain de vouloir le faire dans un seul pays et ensuite ce serait contraire à la dynamique même de ce qu’est l’intelligence artificielle dont l’une des forces est justement d’avoir donné le pouvoir aux multiples face à l’un. Il nous faut donc penser la capacité à en définir les règles et la stratégie qui suppose un moment de synthèse et de décision démocratique dans ce mouvement perpétuellement pensé par la multiplicité des acteurs et cette arborescence permanente qui passe par l’innovation de ce multiple. Autrement dit nous devons tenir d’une seule main - en même temps, diraient certains - le progrès technique et le progrès humain, la transformation économique et la transformation sociale et réussir à faire à que cette utopie prométhéenne ne devienne pas une dystopie. Pour cela il nous faut d’abord ne pas céder à ce qui a parfois été un tropisme européen et je dirai presque souvent un tropisme français qui est que la conscience parfaite et aigue de tous les effets non souhaitables d’une innovation puissent nous conduire la à refuser de prime abord. Nous avons parfois ce défaut, nous l’avons eu dans notre vie industrielle ou d’innovation récente, il ne faut pas y céder. Et donc je crois que la première chose sur laquelle nous devons nous mettre d’accord cest qu’il ne faut pas avoir peur et refuser le changement. D’abord, parce qu’il est à l’œuvre partout et parce qu’il peut conduire aussi au meilleur et à des innovations qui nous permettront de vivre mieux. Ensuite, il ne faut pour autant, c’est je crois le deuxième principe que nous devons nous fixer, être naïfs et considérer que le changement, l’innovation technologique – qui est ce mouvement qu’on n’arrive pas toujours à parfaitement synthétiser sur le plan conceptuel - portera en lui-même les conditions de sa propre régulation et donc sa bonne articulation avec le bien commun. Ca n’est pas vrai et nous vivons d’ailleurs dans un monde qui est plein des excès liés aux externalités négatives des changements contemporains et à l’incapacité que les acteurs multiples n’ont eu de penser leur propre régulation, de penser si je puis dire le propre inhibiteur à leur action parfois qui permet d’articuler les actions individuelles avec le bien commun. En la matièr,e je ne crois pas totalement à la parfaite composition des intérêts individuels et à la main invisible. Et donc il ne faut ni avoir peur ni être naïf mais définir ce chemin de crête qui nous permettra d'avoir une stratégie pour l'intelligence artificielle. Cette stratégie à mes yeux passe par quatre éléments principaux qui procèdent largement du travail présenté par Cédric VILLANI et de ce qu’ensemble vous avez conçu. Le premier, c’est de nous mettre en situation de construire ou je dirai plutôt de conforter en France et en Europe l'écosystème de l'intelligence artificielle et, en particulier en ce qui concerne les talents, un véritable réseau de recherche et l'expérimentation. Le deuxième axe, c'est justement d'engager une politique résolue d'ouverture des données afin de favoriser l'émergence en France de champions de l’intelligence artificielle ou d’encourager leur développement. Le troisième axe c’est d’avoir une stratégie à la fois de financement, de projets -une stratégie publique française et européenne qui nous permette dans certains secteurs de développer et d'accélérer notre présence et de réussir pleinement dans la compétition internationale. De la santé à la mobilité, j'y reviendrai dans quelques instants. Et, enfin, c'est de penser les termes d'un débat politique et éthique que l'intelligence artificielle alimente partout dans le monde mais dont nous devons poser les termes car il nous faut articuler une réflexion, des règles et une compréhension commune. Le premier pilier de cette stratégie, donc, c'est cet écosystème d'innovation dont nous avons absolument besoin. Plusieurs grandes disruptions technologiques ont ces dernières années en effet façonné le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui, en particulier la disruption numérique. Parfois la France a tardé et, en la matière - et je dirai encore plus particulièrement pour l'intelligence artificielle, le retard dans la construction ou le parachèvement d'un écosystème adapté, c'est la certitude de manquer des opportunités et c'est prendre le risque de déjà perdre une bataille. Donc la capacité à améliorer cet écosystème, ce sont des opportunités supplémentaires et ce sont plus de chances pour notre écosystème de formation, de recherche et notre écosystème économique de réussir. Nous avons des atouts pour réussir dans l'intelligence artificielle. Je sais être critique sur notre pays quand il le faut et considérer en face nos propres handicaps, mais en la matière nous avons des atouts parce que nous avons d'ores et déjà des talents, nous avons une excellence de la formation, en sciences de l'informatique, en mathématiques - notre rapporteur du jour ne dira pas le contraire - et nous avons des talents qui ont essaimé et qui ont les uns et les autres plusieurs sont dans cette salle, en Europe comme au-delà de l'Europe, construit l'excellence en la matière. Ce sont des chercheurs, des entrepreneurs français qui ont aidé au pilotage automatique de nos avions, aux réalisations les plus parachevées des images synthétiques que nous pouvons voir ou aux théories les plus avancées qui ont permis la technologie des effets spéciaux. Ces talents nous les avons, cet écosystème est là. Il a d’ailleurs convaincu certains qui le connaissaient bien de revenir ou d'investir en France ces dernières années, je pense en particulier à FACEBOOK, GOOGLE, SAMSUNG, DEEPMIND, je remercie pour leur confiance parce qu'ils ont permis de fertiliser cet écosystème. C'est à cette excellence que nous devons les annonces d'implantations de ce jour, les centres de recherche de SAMSUNG, FUJITSU, IBM, DEEPMIND venant rejoindre ceux de GOOGLE ou FACEBOOK vont contribuer à créer en France un maillage de compétences, de laboratoires, d'expérimentations au meilleur niveau mondial, ce qui est un atout formidable. Cet atout, c’est l'intelligence française dans ces secteurs qui en est le responsable et c'est la capacité des dirigeants de laboratoires, d'écoles, d’université, d'organismes qui a permis durant ces dernières générations de le consolider et de ça je vous remercie profondément. Maintenant, j’entendais les inquiétudes exprimées par certains qui sont dans cette salle avec qui j'ai discuté informellement hier qui est de dire on arrive même presque à un point où notre capacité à former et garder dans cet écosystème public français les talents est à risque et donc nous devons entendre ce message et prendre nos responsabilités pour que cet écosystème puisse continuer à se développer et accélérer sa croissance sans être fragilisé, c’est pourquoi il nous faut prendre quelques décisions. La première, c’est que nous allons mettre en place un programme national pour l'intelligence artificielle. Il sera coordonné par INRIA en lien avec les autres organismes de recherche partenaires et les universités liées et il impliquera l'ensemble de la communauté scientifique française. Nous mettrons en place en particulier un réseau emblématique de quatre ou cinq instituts dédiés ancrés dans des pôles universitaires émaillant le territoire français. Ces pôles existent pour certains d'ores et déjà, nous ne partons pas de rien. Initiative PRAIRIE » à Paris, à Saclay avec l'institut DATA IA et le projet DIGIHALL, et nous allons en développer en partenariat pour avoir justement ce réseau, cette communauté très ouverte mais qui aura une interaction permanente et qui permettra d'amplifier, de consolider rapidement d'autres nœuds du futur réseau à Toulouse, à Grenoble et dans dautres sites. Ce réseau connecté à l'écosystème français de recherche universitaire sera le vaisseau amiral de la recherche publique française en matière d'intelligence artificielle et un élément essentiel dans la formation de nouveaux talents. Il aura vocation à accueillir des financements privés - je sais combien la ministre veille justement à ce bon partenariat et à ces équilibres - et je veux ici saluer les partenaires industriels qui ont d'ores et déjà souhaité s'y associer. Ce qui permettra de créer au-delà de ce qui existe aujourd'hui des chaires d'excellence qui nous permettront aussi de faire venir pour un temps de leur carrière ou de manière plus stable les meilleurs chercheurs ou chercheurs-entrepreneurs du monde en la matière pour qu'ils viennent s'installer un temps en France. Je souhaite en particulier que ces projets soient tournés vers nos partenaires européens et en premier lieu vers l'Allemagne, c'est pourquoi une part des financements sera dès l'origine fléchée vers des projets franco-allemands. Nous devons également faire un effort tout particulier sur la formation. Il nous revient en effet de veiller à ce que l'université française fournisse à ce domaine de recherche les compétences nécessaires à la croissance de l'écosystème. Le premier enjeu de l'intelligence artificielle à l'échelle mondiale ce sera celui des talents, c'est déjà celui des talents. Nous avons une attractivité par notre excellence parce que nous sommes moins chers que beaucoup d'autres mais le risque est qu'il y ait un assèchement rapide de ce vivier que plusieurs d'entre vous ont pointé. Si notre système d'enseignement supérieur ne sait pas former et attirer assez de techniciens, d'ingénieurs, de docteurs pour alimenter le développement des laboratoires et des entreprises en France, pour garder aussi ses talents dans la formation des nouvelles générations , nous ne parviendrons pas à consolider cette conquête d'un horizon nouveau. C’est pourquoi nous doublerons le nombre d'étudiants formés à l'intelligence artificielle, depuis la licence jusqu'au doctorat en passant par les formations professionnelles courtes, et prévoirons les financements qui correspondent à ce doublement. La France, pour tenir son rang, devra également rayonner au plan international. Je viens de l'évoquer, c'est la nécessité d'avoir des chaires individuelles pour attirer les meilleurs chercheurs. Ce sera, aussi, la mise en place d'une série d'appels à projets sur le mode de ce que nous avons fait avec Make our planet great again » autour de cette initiative consolidée par le CNRS qui a permis à travers des appels à projets de sélectionner les meilleurs projets mondiaux et de financer de manière différentielle les meilleures recherches en la matière et donc attirer les meilleurs enseignants, enseignants-chercheurs pour une part de leur carrière ou pour une année, d’attirer les meilleurs projets de recherche à travers ces sélections pour faire justement de la France un lieu d'attractivité et de compétitivité internationale en la matière. L’excellence de notre recherche sera le terreau de nos champions industriels futurs. Pour cela, nous devons augmenter drastiquement la porosité entre la recherche publique, indispensable, et le monde industriel - peut-être encore plus dans le domaine de l'intelligence artificielle que dans d'autres, ce que nous avons connu durant les générations précédentes d'innovations. Et, c’est pourquoi, nous porterons dans la loi PACTE à venir et que portera le ministre de l'Economie et des Finances une réforme, travaillée de près avec la ministre de la Recherche, qui supprimera le passage obligatoire auprès de la commission de déontologie ou qui autorisera un chercheur public à consacrer jusqu'à la moitié de son temps à une entité privée, alors qu'aujourd'hui c'est plafonné à 20 %. Ce qui a conduit, et j'en ai eu la démonstration ces derniers jours dans les discussions que j'ai pu avoir avec les uns et les autres, beaucoup trop de chercheurs à aller rejoindre des universités anglo-saxonnes qui leur permettaient cette souplesse - en m’expliquant que c'était précisément pour cette souplesse qu'ils faisaient un tel choix. C’est dans cette fertilisation croisée que nous construirons un véritable écosystème de recherche et c'est parce que nous arriverons à construire ce va-et-vient, parce que nous créerons aussi un écosystème où les entrepreneurs se considèreront comme toujours liés à l'université et à l'organisme de recherche - parce qu'ils sont un peu les débiteurs moraux si je puis dire ou parce qu’on leur permet cette souplesse - que nous serons sûrs que nos organismes de recherche, que notre formation garde cette excellence et cette capacité d'attraction. Je souhaite également, et c'est absolument clé pour que cet écosystème de l'intelligence artificielle soit pleinement adapté à nos défis contemporains, qu'on donne plus de place à l'expérimentation. Vous l'avez rappelé, Monsieur le Député, et je le dis ici très clairement, nous avons besoin aujourd'hui d'améliorer notre rapidité dans les délais, les autorisations en matière d'expérimentation si nous voulons développer jusqu'au bout nos propres innovations ou les favoriser. Le temps aujourd’hui nécessaire pour tester une innovation en France, qu’il s’agisse d’un algorithme et de ses effets finaux sur tel ou tel débouché, ou d’un médicament, il n’est pas toujours et tout à fait celui d’une économie d’innovation. Je sais combien la ministre des Solidarités et de la Santé est également attachée à ce sujet. Je souhaite donc que nous puissions, à court terme, relancer d’ici l’été un appel à expérimentation, afin d’introduire par amendements dans la loi Pacte des modifications législatives autorisant les expérimentations les plus significatives. Je souhaite donc que, dans chaque secteur lié à l’intelligence artificielle, si des évolutions, des améliorations des dispositifs d’expérimentation sont souhaitées et relèvent de dispositions législatives, nous puissions les examiner pour les modifier à l’été, comme nous allons le faire sur certains secteurs sur lesquels je reviendrai dans quelques instants. Au-delà, nous réformerons fondamentalement le programme France Expérimentation – Monsieur le Secrétaire d’Etat au Numérique – qui doit devenir à la fois permanent et ancré dans les missions de chaque ministère. Cette capacité justement à diffuser l’expérimentation, l’innovation au cœur même de l’action de l’Etat est un élément essentiel pour réussir ce pari de l’intelligence artificielle, qui est d’abord et avant tout, un pari sur l’intelligence humaine, la capacité à former, à faire de la Recherche, à aller plus vite fans celle-ci, à pouvoir expérimenter beaucoup plus rapidement. C’est en créant cette matrice puissante que nous serons en mesure d’entrer dans la compétition mondiale où les Anglo-Saxons et les Chinois ont déjà investi massivement. Cette avance n’est en rien une fatalité si nous arrivons à développer cet écosystème en France comme en Europe, et c’est ce même combat de transformation de cet écosystème que je souhaite mener dans le cadre du prochain budget, comme dans le cadre des discussions en cours au niveau européen. Le deuxième chantier qui doit être le nôtre, c’est celui des données. Vous en avez rappelé toute l’importance à l’instant, le commissaire aussi, et c’est un atout de la France. Nous avons des bases de données centralisées massives, qui nous offrent l’opportunité de nous positionner à la pointe de l’intelligence artificielle dans certains secteurs. Beaucoup reprochent parfois à la France d’être un Etat jacobin, cela a des avantages, c’est que c’est organisé, c’est structuré et, dans ces moments-là, cela peut être une chance. Il faut donc savoir l’utiliser. Pour permettre que soient exploitées au mieux les données, nous allons méthodiquement mais résolument procéder à une ouverture proactive de nos données. Cela passe d’abord et avant tout par l’ouverture des données publiques. Nous continuerons de renforcer et d’élargir le service public de la donnée, c'est-à-dire la liste des bases publiques ouvertes et maintenues avec un très haut niveau de qualité, de fraîcheur de la donnée et de disponibilité des services. Les lois sont passées dans le quinquennat précédent qui ont défini le cadre ; il faut maintenant passer aux travaux pratiques, et le secrétaire d’Etat, dans les prochains mois, continuera, en lien avec chacun des départements ministériels, à ouvrir justement ces données publiques et à en définir le cadre explicite. Nous ouvrirons également les données financées sur fonds publics. En particulier les données de santé, mais aussi les données des opérateurs de transport, à des fins de Recherche et d’intérêt général, ou encore par défaut les données issues des projets de Recherche, financés par l’Etat, par exemple dans la cadre du plan Open Science », porté par la ministre Frédérique VIDAL. C’est là aussi une manière, sur la base de données qui sont consolidées par des programmes financés par le public, de créer un cadre qui permet une accélération, justement, de nos innovations et de l’avancée en matière d’intelligence artificielle. Enfin, nous faciliterons la création de plates-formes de partage de données entre acteurs publics et privés, avec une logique sectorielle. Il faut en effet que les acteurs économiques eux-mêmes aillent plus loin dans leur pratique de partage et de valorisation de leurs données. A l’image des réseaux, la valeur des jeux de données croît plus que proportionnellement, on le sait, à leur taille ; il faut donc qu’on arrive à convaincre et à créer le cadre dans plusieurs secteurs d’ouvrir les données entre les acteurs qui peuvent être en compétition, mais dont la coopération en matière d’ouverture peut permettre des innovations, une amélioration de leur productivité, de leur business models », des innovations profondément radicales, s’ils acceptent d’avoir une logique coopérative sur la base de ces plates-formes. En matière agricole par exemple, pour ne prendre qu’un secteur très concret, nous pouvons faire beaucoup mieux, avoir des innovations, on le sait, de rupture, on a commencé à le faire dans certains sous-secteurs si nous arrivons à ouvrir les données entre des PME qui sont aujourd’hui disséminées, à partager la donnée, à mieux modéliser et à faire fonctionner des modèles d’intelligence artificielle qui permettront d’aller beaucoup plus loin et de faire mieux. Nous ferons donc œuvre de pédagogie et de soutien à toutes les initiatives privées d’ouverture et d’échange pour que naissent, dans tous les secteurs, une économie ouverte de la Data. Du secteur bancaire, pour les données de transaction, à l’agriculture, pour l’efficacité des pesticides, en passant par les données de tests de véhicules autonomes, c’est à une mobilisation générale autour de la donnée que j’appelle aujourd’hui. Ce travail sera accompagné aussi par cette culture de l’ouverture, la promotion des logiciels libres, partout où nous pouvons développer ces derniers. Corrélativement, je souhaite enfin que nous puissions ouvrir une réflexion à l’échelle européenne sur l’accès, à des fins d’intérêt général, aux bases massives de données privées, notamment cette des très grands acteurs qui se trouvent en monopole de fait sur la collecte de certaines catégories de données. Parce que c’est une rente de situation que nous avons consolidée dans certains secteurs qui crée une rente au carré » si je puis dire, de consolidation des données, et il nous faut pouvoir l’ouvrir, parce que ces données ont une part de biens collectifs dont il faut que, à la fois la Recherche mais l’ensemble des conséquences et des innovations subséquentes puissent être partagées par l’ensemble de la population européenne. Cette politique d’ouverture des données est évidemment inconcevable sans un cadre européen protégeant les données personnelles et permettant la pleine valorisation de ces données à l’échelle européenne et pour l’espace européen. Les déboires récents de plusieurs réseaux sociaux ont montré combien l’opinion publique et les usagers deviennent sensibles à l’utilisation qui est faite de leurs données personnelles. C’est absolument légitime. Parce que nous sommes à un moment de changement – il s’agit ici de ne stigmatiser ou de ne juger personne – mais on voit bien que, y compris dans les sociétés qui sont attachées avant tout à la liberté et qui peuvent accepter des choses que des préférences collectives européennes auraient refusées depuis longtemps, y compris dans ces sociétés-là, le rapport à la protection des données individuelles, au secret, est en train de se poser. Donc, en même temps que nous ouvrons les données dans le cadre que j’évoquais, nous avons besoin d’en penser le cadre. Un des défis de l’intelligence artificielle est précisément d’abord et avant tout de ne pas confondre l’usage de données agrégées et l’intrusion dans les données personnelles. Cela suppose une réglementation très précise qui, sans empêcher les évolutions scientifiques – nous l’avons vu ce matin en matière médicale, on peut avoir énormément de données utiles sur le plan médical –préserve l’anonymat et ce qui relève du secret de l’individu. Ce qui peut donner le meilleur, sur le plan d’une innovation médicale qu’on a vu ce matin, peut donner le pire si l’anonymat n'est pas préservé, et ça devient un instrument de sélection, des contrats d’assurance aujourd’hui, de l’accès à l’éducation ou à l’emploi demain ! Et donc ce cadre-là, nous devons le penser au niveau européen. Le règlement général sur la protection des données, qui entrera en vigueur en mai prochain, que vous avez évoqué, Monsieur le Commissaire, correspond à cette préoccupation. Et je veux ici saluer en effet l’immense travail qui a été fait. Mais nous devons aller plus loin. Parce que nous jouons là une grande part de l’avenir même de l’intelligence artificielle. Au bout du bout, c’est du contrôle de notre propre vie, de nos choix implicites et explicites que nous parlons. Et je le dis ici, la voix européenne qui postule que chacun doit pouvoir rester maître de ses données est la bonne, est la seule qui puisse rendre acceptable pour nos concitoyens un développement réel de l’intelligence artificielle. C’est dans ce cadre que nous devons construire les prochaines étapes d’une réglementation qui permettra d’ouvrir, en assurant la protection de chacun individu, la maîtrise des données. Et après, ce sera un sujet au détail, innovation par innovation, pratique par pratique pour que cet usage soit sincère, et permette à l’ensemble des industriels, des innovateurs de se développer pleinement dans un cadre qui est transparent, loyal pour chaque citoyen. Mais nous devons aussi construire, en même temps que nous ouvrons justement ces données, le cadre d’une souveraineté européenne. Où seront processées » ces données ? Qui sont les acteurs qui les utiliseront ? Est-ce que la réglementation à laquelle ils se réfèrent sera une réglementation sur laquelle nous avons pris le pas ? Ce sont des vrais sujets qui vont se poser, qui se posent d’ores et déjà aujourd’hui. Et au cœur desquels se pose la construction d’une souveraineté numérique européenne. C’est cela, la clé. En matière de fiscalité, en matière de régulation, en matière de droit, et donc en matière d’acteurs, alors même que la Recherche est toujours mondiale et parfaitement immédiate, ses traductions économiques et financières impliquent toujours de revenir à un moment donné à une forme de territorialisation. Et c’est cela ce que nous sommes en train, sans d’ailleurs nous le dire et sans avoir suffisamment tiré une pensée holistique en la matière, nous devons réagréger aujourd’hui. Nous l’abordons de manière spécifique à chaque fois, selon qu’on parle de la fiscalité des GAFA, comme on dit, ou de la régulation des données individuelles ou de telle autre ou telle autre. Mais le vrai cadre est plus large ! C’est que des acteurs mondiaux ont émergé parce que leur business était mondial. Et il est mondial. Mais les conséquences restent nationales ou européennes, pour ce qui nous concerne. Et donc le cadre doit aussi pouvoir être national, européen ! Et la régulation qu’on y met, en particulier sur les données, doit pouvoir être nationale et européenne. Et, donc, c'est cela qu’il nous faut inventer dans les prochains mois et prochaines années, et vous voyez en ce titre que la stratégie que je présente aujourd’hui a l’humilité de souligner elle-même qu’elle a une part d’inachevé, parce que la France ne peut seule poursuivre ce chemin ; mais je veux dire quel est l’esprit que je poursuivrai dans les débats européens. Si je ne devais illustrer qu’un atout sectoriel de la France en matière de données, et donc d’intelligence artificielle, ce serait justement celui de la santé. Dans le domaine de la santé, nous savons que le diagnostic médical, les protocoles de soin, la médecine prédictive et préventive sont en train de vivre des évolutions absolument radicales. Nous sommes en train, grâce à l’intelligence artificielle, d’aller vers des innovations qui permettront en effet de prévenir des pathologies, et donc d’en réduire le coût complet de manière drastique, qui vont aller vers de la médecine individuelle qui permettra là aussi de réduire les coûts, d'améliorer notre condition de vie, notre longévité, et la qualité de la vie ! Donc, cette transformation est absolument radicale et elle va toucher tous les secteurs de la médecine. Et les exemples sont trop nombreux pour être cités. Nous en avons vu ce matin à l'institut Curie quelques-uns, de la détection précoce de tumeur à la prévention des récidives, la thérapie génique ou l'immunothérapie, de l'identification des pathologies jusque-là considérées comme indétectables, à la découverte de fonctionnements moléculaires inconnus, l'intelligence artificielle ne vient pas se substituer à toutes les innovations faites dans chacun de ces domaines, mais elle permet des sauts radicaux et elle permet très clairement d'aller dans la direction de l'individualisation et d’une médecine plus prédictive, comme je l'évoquais. Elle est donc capable d'apporter des usages thérapeutiques et des bien-être au patient, fondamentaux. Comme je l'évoquais, en la matière, nous avons un véritable avantage, c'est que nous possédons un système de santé, Madame la Ministre, très centralisé, avec des bases de données d'une richesse exceptionnelle, notamment celle de l'Assurance-maladie et des hôpitaux. Elles sont parmi les plus importantes au monde et mettent à notre portée des découvertes scientifiques majeures. Nous l'avons vu ce matin à l'institut Curie. D'ores et déjà, l'intelligence artificielle permet de mieux déceler des pathologies, de mieux traiter, nous l'avons vu, telle ou telle tumeur, de mieux déceler des arythmies cardiaques, d'assister de manière profonde des radiologues dans leurs travaux et de réduire les erreurs médicales profondément humaines qui, certes, sont très minoritaires mais existent encore. L'intelligence artificielle ne se substituera pas, ni aux médecins, ni aux chercheurs, mais elle permet ce passage à l'échelle. C'est pourquoi nous devons tirer pleinement partie de notre avance en la matière. C'est pourquoi je veux que nous allions encore plus loin, afin de tirer tout le parti possible des données à la disposition de la Recherche. Nous avons créé, en 2017, l'Institut National des Données de Santé, qui gère l'accès à la base de données de l'Assurance-maladie dans des conditions très protectrices pour l'anonymat et la sécurité des données des patients. Et qui est totalement en conformité avec l'esprit que je viens d'évoquer Je souhaite que nous puissions créer, sur cette base, un véritable hub des données de santé, structure partenariale entre producteurs et utilisateurs des données, qui pilotera l'enrichissement continu mais aussi la valorisation du système national de données de santé, pour y inclure, à terme, l'ensemble des données remboursées par l'Assurance-maladie, en ajoutant les données cliniques des hôpitaux, les données de la médecine de ville, ainsi que les données de grande qualité, scientifique et médicale, créées dans le cadre de cohortes nationales. Ce hub des données de santé nous permettra, dans un cadre parfaitement sécurisé, garantissant l'anonymat et le respect de chaque individu d'avoir un espace de travail pour l'intelligence artificielle qui permettra d'accélérer les innovations que j'évoquais il y a un instant. L'ensemble des organismes de Recherche français y auront leur part. J'évoquais tout à l'heure l’INRIA, le CNRS, il est évident que l'INSERM aura une part essentielle dans ce travail, et l'Institut National des Données de Santé continuera d'être le garant du respect des règles d'accès aux données de santé, parce que ces progrès n'auront pas lieu si nous ne sommes pas capables de garantir aux Français la confidentialité complète de leurs données individuelles. En chaînant et en enrichissant les informations, en travaillant sur de très larges volumes de données, en accélérant leur ouverture à des fins de Recherche, j'en suis convaincu, nous inventerons la médecine de demain, ici en France. Et je souhaite, à cet égard, que l'infrastructure que nous mettrons en place soit en mesure de garantir à notre pays un juste retour économique et industriel, comme je l’évoquais, et ça relève de cette souveraineté que je mentionnais tout à l'heure, et il est important aussi que dans les critères d'ouverture, nous ayons la possibilité d'avoir les innovations qui se déploient en France et en Europe sur le plan industriel, d'avoir aussi la création de valeurs qui se fait là ; sinon, il y aurait une aberration à dire à nos concitoyens nous avons une ressource formidable, elle va aider la Recherche », très bien, mais elle va permettre de développer des acteurs extraordinaires qui vont créer des emplois, mais essentiellement à l'autre bout du monde ». Il faut que là, nous ayons un principe de réalité aussi, et c'est l'approche de souveraineté que j'évoquais, sur le plan économique, social qui est indispensable. Ce défi est donc à notre portée et je souhaite très profondément que nous puissions le conduire dans les prochains mois. Nous sommes en effet à l'aube d'évolutions profondes, et nous voyons que la dimension technologique doit être soutenue par un cadre réglementaire incitatif adapté. Ce qui confère au gouvernement, évidemment, un rôle accru dans ces révolutions technologiques, et je suis, à ce titre, déterminé à ne pas freiner ces progrès scientifiques par une anticipation et une adaptation insuffisantes de la réglementation et de la régulation. C'est le pire des risques. Et donc au contraire, je souhaite que l'Etat puisse intervenir, en soutien résolu aux acteurs de cette transformation, mais en en pensant le cadre, en le concevant et en organisant – j'y reviendrai dans quelques instants – les conditions d'un débat en permanence transparent et démocratique sur toutes les conséquences qui en découlent. Donc, nous allons à la fois ouvrir nos données et les différents secteurs à l'intelligence artificielle, et nous allons ouvrir notre société – qui adore cela – à toutes les controverses liées à l'intelligence artificielle. Le troisième pilier de notre action, c'est évidemment le cadre réglementaire et financier, national et européen. Le cadre réglementaire d'abord, c'est que, au-delà de, justement ces ouvertures de données, il nous faut absolument créer les conditions d'émergence de ces plates-formes transverses ; j'évoquais la santé à l'instant, c'est aussi le cas de l'énergie, de la défense, des mobilités de la finance, de l'aéronautique. Là aussi, il nous faudra adapter le cadre réglementaire en France, comme au niveau de l'Union européenne pour permettre l'émergence de ces plates-formes et accélérer justement leur développement, tout en pensant les règles et leur régulation. A ce titre, je veux prendre un exemple, expliquer en quoi l'Etat peut justement sur ce cadre régulatoire, pleinement accompagner l’innovation. C'est l'exemple de la voiture autonome. Il faut reconnaître que, jusqu'alors, la France avait collectivement peiné à se positionner parmi les leaders en matière d'expérimentation et de développement de la voiture autonome, et je considère que c'est une bataille essentielle de combler ce retard. La France est une grande nation automobile, nous y avons notre rôle historique. Nous avons perdu d'ailleurs largement, au profit de notre voisin allemand qui, au tournant des années 1980, a fait des choix technologiques et de positionnement de gammes plus pertinents que nous, ce leadership. Nous pouvons le retrouver par le véhicule autonome et la capacité à en penser justement le cadre ; parce que la valeur va se redéployer différemment ! Elle va se déployer de la voiture elle-même et de la partie mécanique, vers la partie logicielle et l'intelligence des mobilités. C'est pourquoi nous publierons, courant avril, notre stratégie française pour le véhicule autonome, porté par Anne-Marie IDRAC, que je remercie, avec l'ambition de positionner la France à la pointe de l'expérimentation et de l’industrialisation du véhicule autonome. Dès le début de l'année prochaine, nous disposerons du cadre législatif autorisant les expérimentations de niveau 4 qui sera inclus dans la loi Pacte. D'ici 2022, un cadre de régulation permettant la circulation des véhicules autonomes sera mis en place. En bout de chaîne, j'ai la volonté de poser au plus vite le cadre d'homologation des véhicules autonomes, en mobilisant à la fois la puissance publique et le secteur privé. Parce que précisément, ce mouvement des véhicules autonomes exige une courbe d'apprentissage, nous financerons un programme national d'expérimentation en impliquant les territoires, les constructeurs et les équipementiers. Et donc nous aurons très rapidement des expérimentations sur des territoires, qui seront volontaires, en en définissant le cadre juridique d'exception, et je souhaite que nous puissions mettre autour de la table l’ensemble de ces acteurs nationaux pour travailler sur des sujets que sont, justement, les bases de données de tests, la cartographie. Nous avons, en la matière, une stratégie française qui va donc se déployer, mais qui doit très rapidement devenir une stratégie franco-allemande et une stratégie européenne. Et là-dessus, le choix, il est dans la main de nos pays. Si nous faisons comme nous avons fait il y a vingt ans, la France et l'Allemagne se diviseront et elles se battront en Europe pour pousser des standards divergents. Les gagnants seront chinois et américains, et dans l'intelligence artificielle, il ne faut pas être grand clerc pour le savoir. Soit nous décidons ensemble – ce qui sera mon souhait – de pousser des standards communs et de définir ensemble des standards, des acteurs communs pour définir une vraie cartographie, pour définir les vraies règles et la vraie création de valeur. En tout cas c'est, moi, ce que je proposerai de manière résolue. Au niveau européen, ce sont ces règles nouvelles qu'il nous faut créer et ce cadre de déploiement, c'est pour moi au cœur de cette stratégie numérique que nous devons avoir, qui ne doit pas se contenter simplement d'une ouverture de nos frontières et de la création d'un marché domestique à 27, mais bien de la définition de standards communs à 27, et de la capacité à créer la normalisation européenne qui nous convient ! Parce que c'est le seul moyen de définir vraiment nos choix collectifs. Nous l’avons fait, dans d'autres moments de notre histoire, il faut le faire aujourd'hui ! Sinon nous subirons soit les choix collectifs faits par des acteurs privés, dominants – et c'est tout leur mérite – outre-Atlantique ; soit par des acteurs publics dominants asiatiques, qui sont en train de s'organiser pour le faire. Et donc, si nous voulons garder l'équilibre européen et la capacité à réguler qui est la nôtre, il faut absolument construire ce cadre de régulation. En matière de financement, nous devons aussi avoir une approche volontariste. L'intelligence artificielle sera le premier champ d'application du Fonds pour l'Innovation et l'Industrie de 10 milliards d'euros, mis en place en début d'année. Sur les revenus de ce Fonds, copiloté par le ministre de l'Economie et des Finances, et la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, nous isolerons dès les prochains mois, 100 millions d'euros destinés à l'amorçage et la croissance de nos start-up en intelligence artificielle. Au-delà, il consacrera 70 millions d'euros par an, via la Banque Publique d'Investissement, à l'émergence de start-up dites deep technology » dans notre pays. Des financements du Programme d'investissement d'avenir et du Fonds pour l’Innovation et l’indusitre, à hauteur de 400 millions d'euros, seront consacrés au financement des défis d'innovation, à la fois amont et aval, ou à des projets industriels dédiés à l'intelligence artificielle. Au total, ce sera un effort dédié de 1,5 milliard d'euros d’argent public, entraînant directement plus de 500 millions d'euros d'investissements privés supplémentaires, qui sera mis en œuvre pour accompagner l'émergence de ce grand pôle mondial de l'intelligence artificielle. La clé, au-delà de ces choix assumés de politiques publiques, c'est évidemment que ces choix et que la visibilité soient donnés très tôt à la Recherche publique et partenariale, qu'elle puisse ainsi déclencher les choix de Recherche collaborative et d'investissements privés, pour avoir l'effet de démultiplication, derrière ces investissements et ces choix publics. J'ajoute à cet effort près de 800 millions d'euros que l'Etat investira d'ici 2024 dans la nanoélectronique, ingrédient essentiel au développement de l'intelligence artificielle ; je sais combien plusieurs dans cette salle sont attachés à cet écosystème. Au-delà de ces choix français, c'est le prochain cadre financier européen qui devra porter cette ambition de l'intelligence artificielle, et Monsieur le Commissaire, vous savez que la France sera en soutien de vos propositions. Je considère que nous avons besoin d'un budget européen qui préserve toute l'ambition de ces politiques historiques, qu'il s'agisse de la PAC ou des fonds structurels, mais qui porte une ambition nouvelle en particulier en matière d'innovation et d'innovation de rupture. C’est pourquoi j’ai, dès le discours prononcé à la Sorbonne, proposé que nous mettions en place une DARPA ou l’équivalent d’une DARPA européenne et que j’ai soutenu le rapport que vous avez présenté il y a quelques mois maintenant, en début d’année, qui propose justement des financements de l’innovation de rupture au niveau européen, la simplification des programmes de recherche européens en termes administratifs. Autant de mesures en termes d’ambition, d’organisation que la France soutiendra pleinement parce qu’ils sont la condition de possibilité de l’émergence de cet écosystème et de la réussite de ces transformations que j’évoquais. Au-delà de cela, évidemment, l’Etat définit le cadre réglementaire, finance, et l’Europe avec lui. L’Etat doit lui-même s’adapter dans son organisation, dans ses politiques publiques pour tirer parti de ce que l’intelligence artificielle présente et propose en termes d’éducation, de formation, de politique de l’emploi. La révolution devant laquelle nous sommes, c’est celle qui va permettre, par l’intelligence artificielle, par des modèles plus prédictifs, d’améliorer le rapprochement entre l’offre et la demande, d’améliorer le système de formation et l’adaptation de celui-ci, d’individualiser la capacité à former et donc de permettre, par nos politiques publiques, de régler une partie des externalités négatives des disruptions technologiques et c’est cela dont nous avons besoin. Si nous voulons convaincre nos concitoyens que ces disruptions technologiques ne sont pas vecteur que d’un changement négatif et ne doivent pas nourrir que la peur, nous devons réussir à montrer par ces mêmes innovations qu’elles génèrent un bien-être pour eux quant à ces problèmes qu’elles ont engendrés. Aussi longtemps que nous ne verrons que les innovations technologiques qui détruisent des emplois dans les secteurs traditionnels localisés sur le terrain, ce sera une source d’effroi. Si nous arrivons, par l’intelligence artificielle et avec ces mêmes acteurs et les start-up qui en émergent, à montrer que nous savons très rapidement prévoir les destructions d’emplois à venir dans telle ou telle région, mais aussi celles qui vont émerger compte tenu des qualités et des qualifications présentes dans cette région, et réorienter notre système de formation et de formation continue, individualiser la formation pour permettre de retourner vers l’emploi – dispositifs qui existent d’ores et déjà technologiquement, il faut les déployer et les traduire dans nos politiques publiques –, nous changerons totalement le regard sur ces innovations, nous changerons totalement le rapport, la relation, l’expérience qui est faite par nos concitoyens avec l’intelligence artificielle. Donc, c’est aussi cela le défi qui est posé à l’Etat et qui est absolument indispensable dans les domaines que je viens d’évoquer et c’est cette dynamique que nous continuerons à décliner et que le secrétaire d’Etat, Mounir MAHJOUBI, justement, précisera avec une mobilisation nationale et une stratégie justement politique publique par politique publique pour en tirer toutes les conséquences. Enfin le quatrième pilier de cette stratégie, c’est évidemment de définir les enjeux éthiques et politiques de l’intelligence artificielle. J’ai amplement parlé des innovations formidables que promet l’intelligence artificielle, du soutien massif que la France et, j’espère, l’Europe, seront résolues à lui apporter et à quel point c’est un enjeu économique, scientifique, social essentiel. Mais une intelligence artificielle n’est rien d’autre que le projet qu’elle sert, dans les conditions définies par ceux qui l’ont programmée, sur la base des données qui lui ont été fournies et ces trois conditions dessinent, by design, si j’osais devant vous, le modèle d’intelligence artificielle que nous voulons voir exister ou plutôt et beaucoup plus simplement celle du modèle de société que nous voulons. Et en la matière, rien ne serait pire que de laisser ces choix à des entreprises privées ou à des systèmes autocratiques. Et donc, quand on parle d’éthique et de choix politique sur l’intelligence artificielle, c’est justement de considérer qu’il y a un implicite derrière cette aventure qui est la nécessité de procéder à des choix profonds. Comme je l’évoquais avec quelques-uns d’entre vous hier, nous avons à mes yeux trois défis qui sont extrêmement classiques lorsque des innovations de ce type apparaissent ou des grandes révolutions adviennent nous avons un choix en termes de conflit entre les valeurs et la technique, nous avons une tension éthique sur le plan géographique et nous avons une tension temporelle. Nous nous retrouvons dans un système et une grammaire qui nous sont familiers à ce titre et c’est cela qu’il nous faut penser. Le choix entre valeur et technique, c’est qu’aussi longtemps que la technique sert le bien commun, il y a peu de conflits. Les innovations de santé que j’évoquais, une start-up qui va permettre cette médecine prédictive individuelle, il n’y aura pas de sujet. La tension éthique et le rapport à nos valeurs adviennent le jour où les acteurs qui l’utilisent ne respectent pas les valeurs collectives ou les préférences collectives qui sont les nôtres. Et donc, permettre à une start-up d’utiliser les données françaises pour permettre justement des innovations, une amélioration des patients français, tout le monde sera d’accord. Mais le jour où cette start-up est basée dans un pays qui ne respecte pas ou ne regarde pas et ne se considère pas comme obligée ni par le droit français ni par le droit européen et a des préférences collectives qui sont profondément différentes, nous aurons un problème. Donc ce sujet, c’est que préexistent à ces choix techniques des choix en termes de valeur qu’il va nous falloir poser et constamment suivre. Ces valeurs sont celles que nous avons déjà commencé à explorer dans nos débats contemporains le respect de la liberté individuelle, le respect de l’intimité et de ce qui relève justement de notre propre vie privée. Mais il y aura d’autres sujets de valeur qui seront posés où des préférences auront à s’exprimer et ceci devra être discuté pour en définir le cadre. Il nous faut garder la confiance démocratique de cette innovation, c’est la clé. Et donc nous aurons des débats de valeur sur ce sujet pour savoir où sont nos préférences et quelle est notre capacité à articuler la technique avec ces préférences, mais il nous faut aussi s’assurer que ces évolutions techniques ne viennent jamais corrompre la confiance démocratique parce que le jour où un président de la République ne pourra plus expliquer à ses concitoyens les conséquences d’une innovation qu’il aura permise, nous aurons un problème de confiance démocratique parce que les concitoyens diront Mais alors, qui décide ? Ça n’est donc plus vous, ce ne sont donc plus les gens que nous élisons démocratiquement. » Pour ce faire, il nous faudra mettre à la fois de la transparence et de la loyauté dans le système. De la transparence, c’est-à-dire que la clé est de mettre partout de la transparence publique sur les algorithmes, rendre les algorithmes publics, s’assurer qu’ils sont utilisés en transparence, traquer leurs biais, ne pas leur confier le monopole de la décision, s’engager à les enrichir ou les compléter par la décision humaine. C’est tout cela que nous devons faire dans les prochains mois et prochaines années. Cette transparence, elle suppose une interaction permanente entre l’intelligence artificielle et l’humain et les choix qui seront faits, elle des débats permanents, des corrections, elle suppose qu’à partir du moment où on va mettre l’entrée à l’université, l’entrée dans une profession ou une formation derrière un algorithme, la nécessité de rendre plus démocratique cet algorithme et donc de s’assurer de sa loyauté, de s’assurer de sa transparence complète et qu’il puisse y avoir un débat sur ces règles sinon nous déléguons à l’algorithme le choix entre des priorités démocratiques. C’est pourquoi je souhaite que ce sujet soit au cœur de la recherche menée dans le cadre du programme coordonné par INRIA. Je suis tout à fait favorable à l’idée d’avoir un laboratoire ouvert en la matière et qu’il y ait, d’ailleurs, dans le croisement et l’interdisciplinarité des sciences humaines et de l’intelligence artificielle et de toutes les sciences dures mobilisées, la possibilité de confronter justement une réflexion sur l’éthique de l’usage, de progressivement construire les codes éthiques qui accompagneront ces usages indispensables. Et au cœur de cette réflexion, nous devons inscrire des engagements de non-discrimination sociale, ethnique, sexuelle et l’Etat, pour ce qui le concerne, rendra donc par défaut public le code de tous les algorithmes qu’il serait amené à utiliser au premier rang desquels, Madame la Ministre, celui de Parcoursup, parce que je pense que c’est une pratique démocratique. Je vois qu’il y a des gens qui ont déposé les dossiers début mars, qui sont en attente des réponses et qui veulent d’ores et déjà essayer de voir l’intimité de l’algorithme pour déjouer éventuellement toutes les stratégies. Plus sérieusement, je pense que c’est essentiel et cela suppose donc un dialogue permanent là aussi, mais qui est au cœur de ces innovations. Plus largement encore, je souhaite que soit engagée une réflexion européenne et internationale sur le contrôle et la certification des algorithmes afin que l’Europe soit cet espace de liberté et de progrès résistant à la fois la privatisation opaque de l’intelligence artificielle ou à son usage potentiellement despotique si on le laisse se concentrer dans des mains publiques qui relèvent de choix collectifs qui ne sont pas forcément les nôtres pour parler en périphrases. C’est aussi un sujet que je veux discuter, au-delà du cadre européen, au niveau international et en particulier avec nos amis canadiens que je sais très engagés sur le sujet. Nous aurons l’occasion début avril d’avoir cet échange et je souhaite que nous puissions aller jusqu’à créer un GIEC de l’intelligence artificielle, c’est-à-dire véritablement de créer une expertise mondiale indépendante qui puisse mesurer, organiser le débat collectif et démocratique sur les évolutions scientifiques de manière totalement autonome, de manière totalement indépendante et de nourrir le débat démocratique dont nous aurons besoin parce que l’un des sujets clés qui se feront jour et qui existent déjà, ce sera l’indépendance de la recherche et, justement, de la discussion qui aura cours autour non seulement des algorithmes, mais de toutes les réflexions autour de l’intelligence artificielle. Je crois donc qu’il revient aux Etats, aux puissances publiques d’investir en la matière et de garantir le cadre mondial de cette indépendance à travers ce GIEC de l’intelligence artificielle. C’est une responsabilité morale, c’est aussi la garantie que nos démocraties ne succomberont pas en quelque sorte à un syndrome orwellien où la technologie n’est plus un instrument de liberté, mais une forme d’instance de contrôle et cela suppose aussi toute l’interdisciplinarité que j’évoquais. Articuler ces valeurs et ces choix techniques, c’est aussi acter que nous avons besoin, dès l’éducation et tout au long de l’éducation, de mettre justement en œuvre ces choix de valeurs et de les rendre transparents et d’avoir dans nos formations, dans notre éducation aussi le souci qu’il n’y ait pas une capture de ces innovations radicales et de cette intelligence artificielle par quelques-uns parce qu’aujourd’hui, le monde dans lequel on vit est un monde de superstars – c’est vrai pour le numérique mais c’est encore plus vrai pour l’intelligence artificielle – où quelques-uns et c’est leur mérite et j’ai énormément de respect pour eux parce que c’est le fruit d’une intelligence, d’un travail, parfois de chance mais c’est là, mais il y a une hyperconcentration non seulement de la valeur créée, mais aussi de choix profonds qui ne sont pas que des choix entrepreneuriaux, qui sont des choix de société et peut-être de civilisation. C’est pour ça que j’en appelle à cette régulation, c’est pour ça qu’on a besoin de définir ces règles éthiques. Mais donc ça suppose aussi qu’on n’ait pas trop de ressemblances dans les acteurs qui sont à même de faire ces choix. Et donc il ne faut pas que les acteurs de l’intelligence artificielle soient par trop un peu ce que je suis devant vous, c’est-à-dire des mâles blancs quadragénaires - il en faut et je ne vais pas scier la branche sur laquelle je suis assise n’ayant pu changer de condition - mais je constate que dans ce secteur, il y a beaucoup de mâles blancs quadragénaires formés essentiellement dans les grandes universités américaines ou européennes. Nous devons donc mobiliser davantage de formations scientifiques pour aller chercher justement plus de femmes, d’aller chercher aussi plus d’égalité, plus de diversité sociale. Je pense que dans le pari qui est le nôtre, il y a la nécessité d’avoir une inclusivité dans ces formations parce qu’on le voit bien, ce sont des métiers critiques où des choix profonds sont aussi faits par les acteurs de chaque jour. Et donc, dans les stratégies que nous devons développer, nous devons veiller à ce qu’il n’y ait pas une concentration justement des talents, une concentration dans la main de quelques-uns. Enfin nous avons à gérer, je le disais, la tension à la géographie et au temps. La tension à la géographie, comme je l’ai illustré à plusieurs reprises dans des cours, ce phénomène est mondial. La recherche est par définition mondiale et elle doit absolument le rester. Les acteurs économiques sont devenus mondiaux avec une vraie concentration justement et parfois des situations de fait monopolistique. Or, les préférences collectives et les valeurs qui sont parfois bousculées par ces innovations restent nationales ou en tout cas régionales et c’est une réalité. C’est la première fois qu’à ce point, avec cette rapidité, nous avons l’émergence d’innovations économiques et industrielles et de changements aussi profonds qui se font sans les Etats, même parfois en contournement des Etats, et qui n’ont pas pensé leur propre cadre régulatoire. Donc, cette tension géographique, elle va à un moment devoir s’installer et je pense que nous devons l’installer à travers le débat sur l’intelligence artificielle parce que c’est la capacité de souveraineté. Qu’est-ce que c’est la souveraineté que j’ai plusieurs fois évoquée ici ? C’est l’autonomie au sens strict du terme, c’est la capacité avant tout à choisir pour vous-mêmes les normes auxquelles vous serez soumis. Et si vous renoncez à votre souveraineté de fait parce que vous acceptez qu’un phénomène est mondial et qu’en quelque sorte, la reterritorialisation vient bousculer des valeurs, mais c’est un phénomène que vous acceptez de ne pas toucher ou de subir, eh bien vous acceptez que les règles du jeu de votre quotidien sont décidées par d’autres et donc vous perdez votre autonomie sur des sujets majeurs. Moi, je crois dans l’autonomie et la souveraineté parce que je crois dans les systèmes démocratiques - on n’a quand même rien inventé de mieux. Ce sont les systèmes, pour reprendre des formules qui concernent le secteur, c’est le système le plus bottom up de la Terre la démocratie, parce que ce sont les gens qui décident. Et donc je crois qu’il faut permettre l’ancrage démocratique de cette évolution en en assurant donc les règles de transparence et de loyauté, mais en s’assurant aussi que cette tension entre un phénomène mondial et des préférences qui sont parfois nationales ou régionales soit préservée. Et donc nous allons rentrer aussi dans une phase où il nous faudra avoir ces débats démocratiques. Puis enfin, c’est une tension temporelle. Je ne peux pas finir ce propos sans l’évoquer, c’est notre responsabilité à tous. Ça va très vite. Les gens les plus talentueux pensent déjà le monde de demain ou d’après-demain. J’en ai donné une toute petite part, celle qui m’a été donnée de voir et de comprendre. D’autres sont déjà beaucoup plus loin en avance mais il y a 20 % de notre population qui ne maîtrisent pas l’accès à ces technologies ou qui en ont peur et on ne peut pas construire des choix démocratiques éclairés si on reste dans cette situation parce qu’il y a une phase de digestion démocratique qui va avec les usages de toute la population ou en tout cas d’une large majorité et l’accélération de nos technologies. Donc, il va nous falloir articuler collectivement – et ça, c’est entre les acteurs industriels, économiques, les chercheurs et les acteurs étatiques ou européens, internationaux –, il va nous falloir trouver l’équilibre dans cette tension permanente qui sera la nôtre sur ce sujet où, chaque jour, nous aurons le sentiment d’être Prométhée mais où il nous faudra voir, comme disait RIMBAUD, la dure réalité à étreindre, paysan ». Et Prométhée finit mal quand il oublie le paysan, surtout dans des démocraties. Et donc cette tension-là, il nous faudra aussi la vivre et on n’est pas forcément le plus moderne quand on oublie son voisin de palier parce qu’on vit à la fin avec son voisin de palier. Et ça, c’est quelque chose qu’il nous faut aussi penser dans les innovations qui sont les nôtres. Donc, c’est ce cadre qui suppose évidemment d’investir massivement dans la diffusion technologique et dans l’éducation et c’est le choix que nous avons fait depuis l’été dernier, dès la maternelle et tout au long de la formation jusqu’au supérieur, d’avoir ce choix de former, de former aussi aux pratiques numériques. Nous allons introduire aussi une formation à l’éthique liée au numérique parce que nous avons besoin aussi que nos futurs concitoyens soient formés à ces transformations. Voilà, Mesdames et Messieurs, j’ai déjà été très long mais c’est un continent que vous m’avez proposé, avec vous, d’embrasser. Au fond, nous en revenons à une nouvelle étape très cartésienne de cette faculté d’être maître et possesseur de la nature et c’est dans cet équilibre qu’il faut toujours jouer et construire notre action. La stratégie que je viens de présenter et qui procède des travaux que nombre d’entre vous ici, dans cet amphithéâtre, avez construits, elle sera constamment à revoir. Ce n’est pas un objet vertical et figé parce que dans six mois, un an il faudra l’adapter, le transformer, le bousculer. Mais je crois qu’à date, ces quatre piliers que j’ai présentés sont les quatre convictions profondes qui vont présider à nos choix, nos investissements, l’esprit de nos lois et l’engagement de la France et, je l’espère très profondément, l’engagement de l’Europe pour réussir justement cette aventure de l’intelligence artificielle. Donc, vous l’avez compris, je souhaite que la France soit l’un des leaders de cette intelligence artificielle, je souhaite que l’Europe soit l’un des leaders de cette intelligence artificielle. Nous en avons les moyens et nous allons en créer les conditions, d’abord, parce que je pense que c’est bon pour notre pays, ensuite parce que je pense que ça crée des opportunités, enfin parce que je pense qu’il n’y a aucune chance de prétendre en contrôler les effets ou avoir son mot à dire sur tel ou tel effet pervers si on a raté la bataille du début, c’est-à-dire d’être un acteur de cette aventure. Donc, je ferai tout pour que nous réussissions, pour que nous soyons dans l’excellence de la formation, de la recherche et l’excellence économique et industrielle en la matière et je ferai tout pour que nous soyons aussi le lieu où l’on pense de manière coopérative, ouverte, entre toutes les sciences, entre nos concitoyens et les acteurs de, justement, cette transformation pour qu’on pense l’intelligence artificielle, ses conséquences, sa place dans la société parce que ce sera le meilleur moyen de réfléchir ensemble à la société que nous voulons construire. Merci pour votre engagement et, comme vous l’avez compris, vous pouvez compter sur moi – je le dis ici sans aucune innocence – pour construire la véritable renaissance dont l’Europe a besoin. Merci à vous.

Lesordinateurs d'échecs, l'auto-complétion ou les systèmes d'apprentissage comptent-ils déjà - ou l'ère de l'IA ne commence-t-elle que lorsqu'une super IA se réveille ? Quiconque s'occupe de manière intensive de l'intelligence artificielle découvrira rapidement que chaque avancée de l'IA a deux caractéristiques : L'expliquer est assez compliqué.

TLFi Académie9e édition Académie8e édition Académie4e édition BDLPFrancophonie BHVFattestations DMF1330 - 1500 NATUREL, -ELLE, adj. et − Adj. [A, B, C correspondent respectivement à nature I, II, III]A. − 1. Qui est dans, appartient à la nature; qui n'est pas le produit d'une pratique humaine. Anton. naturel; être naturel; cause naturelle; forces, frontières naturelles; lac naturel; couleurs naturelles; lumière naturelle; phénomène naturel; tourner un film en décors naturels. Au pied des montagnes de Montaigu, où nous trouvâmes de vastes prairies naturelles Crèvecoeur,Voyage, 1801, le grand silence, l'exaltation de tous les bruits naturels; le bruit de la fontaine, du vent dans les feuilles, et le chant d'un oiseau de nuit Gide,Faux-monn., 1925, Milieu naturel. Synon. de nature v. ce mot I A 1.Cette plus grande maîtrise des sociétés forestières vis-à-vis du milieu naturel s'affirme aussi bien vis-à-vis des espèces sauvages que des espèces cultivées Lévi-Strauss,Anthropol. struct., 1958, BIOL. Sélection naturelle. La sélection naturelle, ainsi nommée parce qu'elle a dans la nature les mêmes effets que produit la sélection artificielle de l'homme, appliquée aux animaux domestiques dont il veut modifier ou constituer des races Renouvier,Essais crit. gén., 3eessai, 1864, Dont l'objet est la nature. Histoire*, philosophie*, sciences* naturelles. 2. Que l'on trouve en l'état dans la terre, dans le sol, que l'on obtient directement à partir des végétaux ou des animaux; qui n'est pas le résultat d'un traitement industriel. Anton. artificiel, manufacturé, industriel, naturel; gaz naturel; huile naturelle v. huile I A 1 c; ressources naturelles; parfum naturel; soie naturelle. Les fruits naturels ou industriels de la terre, les fruits civils, le croît des animaux, appartiennent au propriétaire par droit d'accession Code civil, 1804, art. 546, qui s'échange le long de cette voie tortueuse ... ce sont des objets manufacturés d'Europe contre des produits naturels de l'Asie Vidal de La Bl.,Princ. géogr. hum., 1921, [En parlant d'un produit alimentaire] Qui n'a pas subi de traitement chimique, qui ne comporte pas d'adjuvants chimiques. Eau minérale naturelle. 3. Qui a un rapport avec la réalité physique, avec les faits établis expérimentalement. Anton. abstrait, idéal, idéel, on ne fait plus de cas, en France, de ces systèmes artificiels fondés sur des caractères qui compromettent les rapports naturels entre les objets qui y sont assujettis .... Relativement aux animaux, on est maintenant convaincu avec raison, que c'est uniquement de leur organisation que les rapports naturels peuvent être déterminés parmi eux; conséquemment, c'est principalement de l'anatomie comparée que la zoologie empruntera toutes les lumières Lamarck,Philos. zool., 1809, peur qu'il n'y ait pas grande proportion, car pour le corps même du roman, pour l'action, pour la passion agissante, il ne me restera guère que 120 à 140 pages, tandis que les préliminaires en auront pris plus du double. J'ai suivi, j'en suis sûr, l'ordre vrai, l'ordre naturel. On porte vingt ans une passion sommeillante qui n'agit qu'un seul jour et meurt Flaub.,Corresp., 1853, symbole a pour caractère de n'être jamais tout à fait arbitraire; il n'est pas vide, il y a un rudiment de lien naturel entre le signifiant et le signifié. Le symbole de la justice, la balance, ne pourrait pas être remplacé par n'importe quoi, un char, par exemple ... les progrès mêmes qui ont été accomplis depuis le début du siècle ont pour étrange contrepartie de nous rendre la matière moins familière et moins naturelle». Et ainsi va la science de la matière au moment de nous décrire l'atome, elle nous invite à renoncer aux modèles intuitifs par lesquels nous eussions le mieux satisfait notre passion pour les synthèses définitives et les raisons ultimes. A. Kastler,Cette étrange matière, Paris, Stock, 1976, Qui existe dans la réalité. Synon. concret, réel; anton. idéal, imaginaire, imité, spectateur prend parti pour Iphigénie contre le Ciel. La pitié et la terreur s'appuient donc uniquement sur les situations naturelles Chateaubr.,Génie, 1803, l'on n'entretient pas la liaison entre l'excitant naturel et l'excitant conditionnel, le réflexe disparaît graduellement J. Rostand,La Vie et ses probl., 1939, Denoël appelle ... artifice cette introduction dans le roman de personnes naturelles, justement non artificielles... Triolet,Préf. à une vie de Michel Vigaud, OEuvres romanesques croisées, Paris, Laffont, 1965, Grandeur naturelle. Synon. de grandeur nature v. grandeur I B 1.Un buste en plâtre de M. Thibault, grandeur naturelle Martin du G.,Thib., Pénitenc., 1922, Qui est propre à l'organisme vivant. Synon. biologique, naturels; pulsions naturelles; rythme naturel. Celui qui se laisse empoigner par ses instincts naturels est perdu. Il redevient inconscient; il perd la clairvoyance, tout au moins la libre direction de son mécanisme Barrès,Homme libre, 1889, Mort naturelle. V. mort A 3.♦ Parties naturelles. Organes génitaux le terme usuel est parties, v. partie. [Morny] sacrifiait à Vénus avec une visiteuse enjuponnée, pantalonnée, tout jouissant et tout satisfait de ce seul et unique frottement des parties naturelles Goncourt,Journal, 1886, GRAMM. Genre naturel. Le genre grammatical, en tant qu'il désigne, dans une partie des substantifs désignant des animés, l'opposition de sexe mâle/femelle. − [Le subst. est un terme de parenté désignant une pers.] Qui a des liens de sang mais qui se situe en dehors du système institutionnel naturel s'oppose à la fois à adoptif et légitime. Enfant* naturel; père* naturel, etc.♦ [Le subst. est un terme abstr.] Qui est fondé sur des liens de sang. Cependant le lien qui unit ces frères électifs est plus fort même que celui qui dérive de la fraternité naturelle. Chez les Germains, l'adoption fut probablement aussi facile et fréquente. Des cérémonies très simples suffisaient à la constituer Durkheim,Divis. trav., 1893, [En parlant d'une production plastique ou littér., d'une interprétation musicale ou théâtrale] Qui donne une impression de vérité, de vie, par delà les conventions et les techniques de l'art. Synon. spontané, vivant, vrai; anton. artificiel, conventionnel, factice, faux, forcé, vrai commun, ou purement réel, ne peut être l'objet des arts. L'illusion sur un fond vrai, voilà le secret des beaux-arts. Il y a dans l'art beaucoup de beautés qui ne deviennent naturelles qu'à force d'art Joubert,Pensées, 1824, dialogue de Jane Eyre [une adaptation théâtrale] est un dialogue de roman, non un dialogue de théâtre; il est livresque, éloquent, aussi peu naturel que possible Green,Journal, 1936, Les globes allumés de ses réverbères sont opaques et crayeux et ses feuillages avoisinent, comme ton, celui du vert d'émeraude; ils sont faux, absolument faux! personnages et décors sont à l'avenant du reste; les uns sont aussi peu naturels que les autres. Huysmans,Art mod., 1883, Qui reproduit fidèlement le modèle, la réalité. Synon. naturaliste, premier [type de dessin] est négatif, incorrect à force de réalité, naturel, mais saugrenu Baudel.,Salon, 1846, MUS. Note, son naturelle. Note, son qui n'est pas modifiée par un dièse ou un bémol. Cette mortelle sensation, à la suite d'un embarquement sur un do naturel au lieu d'un do dièze Goncourt, Journal,1894, − 1. Qui est donné à l'homme de naissance à ce qui relève de la socialisation, de l'éducation. Synon. inné; anton. Allemands, dans les richesses de l'esprit humain sont de véritables propriétaires ceux qui s'en tiennent à leurs lumières naturelles ne sont que des prolétaires en comparaison d'eux Staël,Allemagne, 1810, Langage naturel. V. langage I B Qui a son fondement dans la nature même de l'homme, qui est indépendant et des conventions humaines et de Dieu. Anton. positif, naturelle; loi naturelle v. loi I B 3; morale, religion naturelle. V. nature II A 3 ex. de Bonald.♦ Droit naturel. C'est dans les traités de droit naturel que Rousseau a puisé l'essentiel de son érudition politique. On trouve en effet dans ces ouvrages une théorie de l'État, qui, au XVIIIesiècle, s'est imposée à l'Europe tout entière et a fini par ruiner complètement la doctrine du droit divin Dérathé,Rousseau et la sc. pol. de son temps, Paris, 1950, Synon. de moral, tout cas, on ne peut nier le caractère inhumain, monstrueux, anti-naturel de ses sentiments à notre égard... Mauriac,Noeud vip., 1932, C'est que les instincts naturels, −sentiment de la famille, amour de la liberté individuelle, attachement aux biens immédiats et à la vie présente, −formes de l'égoïsme élémentaire, représentants d'une réalité antérieure à la genèse des sociétés humaines et contemporains des premiers stades de la biologie, c'est que ces instincts réagissent maintenant contre la contrainte que leur imposa la croyance. Gaultier,Bovarysme, 1902, Qui manifeste la subjectivité profonde d'un individu, qui échappe aux conventions sociales stéréotypées. Synon. sincère, spontané, vrai; anton. contraint, conventionnel, constipé pop., étudié, feint, guindé, etc.− [Le subst. qualifié désigne une pers.] Les femmes, même les plus naturelles, obéissent encore pendant le jour à certaines conventions sociales qui enchaînent les naïves expansions de leur âme; mais le sommeil semble les rendre à la soudaineté de vie qui décore le premier âge Balzac,Peau chagr., 1831, moi, tu es naturelle. Tu ne fais pas de frais. J'ai la meilleure part. Avec les autres, tu t'efforces d'être brillante, spirituelle, enjouée. Ils n'ont de toi qu'un être factice que je ne reconnais pas Achard,J. de la Lune, 1929, ii, 8, on rencontrait quelqu'un faudrait avoir l'air de se promener, mine de rien. C'était la consigne. Rester bien naturels Céline,Voyage, 1932, Elle avait l'air toute jeune dans sa robe de toile verte qui découvrait des bras moelleux et drus, et au fond, sous ses déguisements de femme sophistiquée, comme elle était naturelle! Beauvoir,Mandarins, 1954, [Le subst. désigne un comportement, un sentiment ou son expression] Geste, ton naturel; démarche, voix naturelle. Jamais homme n'eut un esprit moins naturel et moins naïf que Gessner. Ses ouvrages sont de la mauvaise poésie, fardée avec de la morale Joubert,Pensées, 1824, ne vous aime pas; vous n'avez pas l'air vrai et naturel; vous avez toujours l'air de jouer une comédie Stendhal,Lamiel, 1842, une sorte d'alchimiste satanique, qui composez les sentiments que vous souhaitez qu'on ait pour vous .... Ou tout cela est-il chez vous spontané, naturel, naïf, inconscient? Montherl.,J. filles, 1936, les mots qui me viennent, les mots naturels. Je suis une mère qui aime son fils et qui soigne ses blessures. Je ne suis pas sublime le moins du monde... Cocteau,Parents, 1938, iii, 2, Mon rapport avec les femmes était naturel, aisé, facile comme on dit. Il n'y entrait pas de ruse ou seulement celle, ostensible, qu'elles considèrent comme un hommage. Camus,Chute, 1956, − Qui découle des qualités spécifiques d'une chose, d'un être. L'aversion naturelle de l'ignorance pour toute espèce de nouveauté Condorcet,Esq. tabl. hist., 1794, femme, qu'elle soit de la ville ou des champs, a pour mission naturelle de plaire à l'homme Maupass.,Contes et nouv., 25 jours, 1885, Alliés naturels. [Les Arméniens constituaient pour les Croisés] des alliés naturels contre les Turcs Grousset,Croisades, 1939, Ennemis naturels. [Le libéralisme français considère] le gouvernement et les sujets comme des ennemis naturels Renan,Avenir sc., 1890, masses étaient surtout avides de satisfactions réalistes, et toujours en quête d'un défenseur contre leurs ennemis naturels, contre le fisc, le recrutement, les gens de loi De Vogüé,Morts, 1899, En partic. [Dans des expr. ayant une orig. jur.]♦ Chef naturel, autorité naturelle. Chef, autorité dont l'influence dérive de la valeur reconnue et non d'un privilège. Ce qu'il nous faut avant tout, c'est une aristocratie naturelle, c'est-à-dire légitime Flaub.,Corresp., 1871, DR. ANC. Juge naturel. Juge que la loi assigne à l'accusé suivant sa qualité et l'espèce de la cause. P. anal. [Je me cite] pour mettre le corps du délit sous les yeux du lecteur, mon juge naturel Bloch, Dest. du S., 1931, Qui appartient spécifiquement à un milieu, un pays.... Je serai dans mon élément naturel. Je serai dans la lumière du Seigneur Saint-Martin,Homme désir, 1790, organisation qui permît de tirer avantage de nos biens naturels traditions, culture, lumières Maurras,Kiel et Tanger, 1914, Synon. de normal, serait absurde de supposer que l'état pathologique peut être réellement connu si l'état naturel ou normal n'a pas été antérieurement étudié Cl. Bernard, Princ. méd. exp., 1878, bien tomber les jambes, à leur place naturelle Vercel,Cap. Conan, 1934, − 1. Qui obéit à une logique interne, qui présente un ordre cohérent. Synon. rationnel; anton. arbitraire, dogmatique, à naturel des mots. Il me semble que, dans tout l'ouvrage, les idées sont rangées suivant leur ordre naturel, et qu'on ne pourrait changer cet ordre, sans beaucoup nuire à leur enchaînement et à leur clarté Cabanis,Rapp. phys. et mor., 1808, HIST. DES IDÉES. Classification naturelle, méthode naturelle. Classification, méthode fondées sur l'ensemble des caractères, par opposition à la classification, à la méthode artificielle, qui établissent la classification d'après quelques caractères choisis arbitrairement. Voir M. Foucault, Les Mots et les choses, Paris, Gallimard, 1966, [ à positif] 7. Au contraire, cette confirmation expérimentale n'est point possible pour les sciences autres que les mathématiques pures, telles la jurisprudence, la morale, la théologie naturelle, qui ont pour objet des idées et des rapports que la raison conçoit, mais qui ne tombent pas sous les sens. Par ce motif, de telles sciences ne peuvent, comme les mathématiques, être qualifiées de sciences positives. Aussi oppose-t-on à la théologie naturelle ou rationnelle les religions positives ou les théologies dogmatiques, qui tirent leur autorité d'un autre principe que le principe rationnel... Cournot,Fond. connaiss., 1851, MATH. Logarithme* naturel; nombre naturel v. nombre A 3 a α; suite* naturelle des nombres. 2. Qui est dans l'ordre des choses. Synon. normal, désir, bien naturel, de devenir propriétaire Crèvecoeur,Voyage, 1801, demoiselles ont été se promener, rien de plus naturel par un beau temps Mérimée,Colomba, 1840, je disais que les accidents de laboratoire n'étaient pas naturels! Me croira-t-on, maintenant? G. Leroux,Parfum, 1908, une espèce de délicatesse morale qui empêche d'exprimer les sentiments trop profonds et qu'on trouve tout naturels Proust,Temps retr., 1922, Il est, il semble naturel de + inf., que + trouvons-nous si naturel qu'on puisse se tromper sur son propre état organique? G. Marcel,Journal, 1923, me semblait, soudain, naturel de plaire à tout le monde Mauriac,Noeud vip., 1932, naturel; c'est bien/trop/tout ... Voilà. Un jour ou l'autre, tu finiras bien par te marier? Marius Moi? Pourquoi? César Parce que c'est naturel, c'est normal. Dans un commerce, c'est nécessaire Pagnol,Marius, 1931, ii, 4, c'est trop naturel, je suis venu tout de suite, dès que le petit m'a eu dit... Aragon, Beaux quart.,1936, DR. Qui a lieu de fait. Il y a interruption naturelle, lorsque le possesseur est privé, pendant plus d'un an, de la jouissance de la chose, soit par l'ancien propriétaire, soit même par un tiers Code civil,1804, − SubstantifA. − Subst. masc. ou fém., vieilli. Personne qui est originaire du pays, de la région dont il est question. Synon. aborigène, autochtone, indigène, natif v. ce mot A 1.Les oreilles des Maoris ignorent cette musique naïve [le chant des oiseaux] ... c'est toujours ce même silence étrange qui semble régner aussi dans l'imagination mélancolique des naturels Loti,Mariage, 1882, avions invité quelques naturels du pays, pour la plupart de pauvres gens. Nos autres visiteurs étaient des Parisiens Duhamel,Désert Bièvres, 1937, − Subst. a Vieilli. Caractère constitutif, tendance. Synon. naturel de l'homme est d'être sociable jusqu'à Ac. 1878. Mais je parle du penchant du coeur, dont le naturel est de voler au plus grand plaisir Stendhal,Amour, 1822, Ordre des choses, norme. Grue, elle le remettait à l'aise on rentrait dans le naturel. Et il l'avait payée, comme un prisonnier achète son gardien pour pouvoir s'enfuir Montherl.,Lépreuses, 1939, Dispositions psycho-physiologiques dominantes qui déterminent la personnalité d'un individu. Synon. complexion, nature v. ce mot II B, personnalité, un bon naturel. Il lui échappait parfois des sourires qui trahissaient en elle un naturel rieur enseveli sous le maintien exigé par sa vie Balzac,Lys, 1836, partait d'un bon naturel... Seulement rien qu'à la pensée, il me remontait déjà du fiel Céline,Mort à crédit, 1936, et d'un naturel craintif, Alphonsine, malgré sa bonne volonté, ne parvenait pas à donner à la maison cet accent de sécurité et de chaude joie Guèvremont,Survenant, 1945, Quel monstre! [Tolstoï] Sans cesse cabré, en révolte contre son naturel, forçant de douter sans cesse de sa sincérité, étant tour à tour tout et tous et jamais plus personnel que lorsqu'il cesse d'être lui-même... Gide,Journal, 1941, Proverbe. Chassez le naturel, il revient au galop. [Exprime l'idée qu'une personnalité n'est pas modifiable] On a eu tort de dire chassez le naturel, il revient au galop», car le naturel ne se laisse pas chasser. Il est toujours là Bergson,Deux sources, 1932, aussi chasser1II Aisance dans les comportements sociaux. Synon. au naturel parfait qui brillait dans toute la conduite de Mmede Rênal, Julien ne voyait qu'affectation dans toutes les femmes de Paris Stendhal,Rouge et Noir, 1830, grand test, pour son éducation, c'est que ses façons d'être, de se tenir, de parler, ne suggèrent ni la fille de bourgeois» ni la fille d'artistes», mais qu'elles aient, avec le naturel et la simplicité du peuple, une retenue et une correction parfaites Larbaud,Journal, 1934, Son physique brûlant, sa spontanéité, un naturel redoutable et désarmant en faisaient une sorte de force de la nature qui enchantait son entourage. Triolet,Prem. accroc, 1945, Vx. Sensibilité. Il vint voir ma mère, et lui témoigna son indignation contre ce qu'il nomma la dureté de mon procédé. La voilà! répondit ma mère, elle ne s'attache à personne, c'est une âme de boue, sans naturel, sans reconnaissance!» Restif de La Bret.,M. Nicolas, 1796, les Italiens] trompent leurs ennemis et leurs concurrens, c'est parce qu'ils se considèrent avec eux comme en état de guerre; mais en paix, ils ont du naturel et de la vérité Staël,Corinne, 1807, Caractère de vérité et de vie d'une oeuvre d'art, d'une interprétation. Singulière chose [que le Cid], les étrangers ont raison, singulière chose que la tragédie française! Quelle absence de naturel! Quel goût factice! Constant,Journaux, 1805, beauté de Londres, c'est son naturel; tout y est simple, même l'extraordinaire; son ordre n'est pas administratif, c'est un ordre moral Morand,Londres, 1933, Et puis le naturel de la conversation, que les comédiens prétendent retrouver ces balbutiements, ces hoquets, ces hésitations, ces bavures, ce n'est vraiment pas la peine de réunir cinq ou six cents personnes dans une salle et de leur demander de l'argent, pour leur en donner le spectacle. Anouilh,Répét., 1950, II, Au naturel, Sans apprêts. Que je vois donc de petitesse dans ce constant souci de sa taille! Dans ces apprêts, cette toilette, cette crainte de se laisser surprendre au saut du lit, au naturel Gide,Journal, 1938, Au fig. Sans apparat, sans cérémonie. Synon. au il s'est fait annoncer chez moi au naturel, ... et sans rubans Delécluze,Journal, 1824, Sans voiles, nu. Synon. être dans l'état de nature v. nature II A 3.Au milieu des colifichets et ornements de la civilisation, mais d'une manière absolument crue... la femme était au naturel. Juste ciel! qu'attendait donc la police? Jouve,Scène capit., 1935, Au fig. En réalité, sans fard, sans masque, sans voiles. Peindre au naturel. Dans la foule des romans qui depuis ont eu tant de vogue, c'est tantôt le vice coloré en vertu, tantôt le vice au naturel, mais peint avec tous ses attraits Marmontel,Essai sur rom., 1799, théâtre français, la comédie française, la tragédie éternelle, notre théâtre à tous, celui où nous sommes joués au naturel Mauriac,Journal 3, 1940, Rare. Spontanément. Alors nos personnages naissent au naturel, sans aide ni calcul, ils naissent vraiment et pas toujours complètement beaux Abellio,Pacifiques, 1946, [En parlant d'aliments] Sans accommodement, servi sans assaisonnement. Synon. pois au naturel. Un turbot au naturel Brillat-Sav.,Physiol. goût, 1825, et Orth. [natyʀ εl]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Adj. 1. 1119 qui est le fait de la nature» naturalz jurz jour astronomique de 24 heures» Philippe de Thaon, Comput, 328 ds ca 1256 mort naturel Maître Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 5, 5, 6, ibid.; 2. 1remoitié xiies. produit par la nature seule, sans que l'homme s'en mêle» glace natural Lapidaire anglo-normand, éd. Studer-Evans, First French version, 756, xives. non frelaté du vin» ds Romania 1721 musique naturelle Trév.; 1793 prairies naturelles Abbé Rozier, Cours complet d'agriculture d'apr. FEW 3. ca 1210 qui se produit depuis la naissance, inné» müez naturex Dolopathos, 79 ds 1512 qui vient de la nature seule, par opposition à cultivé» Gringore II, 354 ds IGLF Vraye science, acquise ou naturelle; 4. 1269 qui est conforme à la nature particulière de chaque individu» Jean de Meun, Roman de la Rose, éd. F. Lecoy, 5740; 5. 1398 enfant naturel qui n'est pas né en légitime mariage» Mél. hist., Choix de doc. 3, 289 d'apr. FEW 6. 1538 qui est conforme à la raison, à l'usage commun» Est.; 1580 il est naturel de Montaigne, Essais, éd. II, 18, 668; 7. 1549 qui concerne la nature» la science des choses naturelles Est.; 8. 1580 qui s'offre de soi-même à l'esprit» B. Palissy, Dédicace, ds IGLF l'art militaire, lequel est plus apprins par nature, ou sens naturel, que non pas par pratique; 1675 nombres naturels J. Prestet, Elemens de mathematiques ds Trév. 1721; 1765 logarithmes naturels Encyclop.; 9. 1664 qui est sans affectation, sans contrainte, sans effort» La Rochefoucauld, Maximes, 431 ds Littré; 10. 1690 qui n'est pas factice» cheveux naturels Fur.. B. Subst. 1. a Fin du xives. constitution, complexion corporelle» Olivier Basselin, XLVIII ds Littré; b 1524 propriété inhérente à la nature de quelque chose» Gringore, Le Blazon des Heretiques, éd. Ch. d'Hericault et A. de Montaiglon, I, 296 Et fault noter Ces trois choses dernières Remunerer leur maistre coustumières En la parfin, selon leur naturel, soit temporel ou espirituel; c 1538 tempérament, humeur d'un individu» Est.; d 1540 au naturel selon l'aspect que présentent les choses et les êtres réels» Amadis, 159 ds IGLF; 1581 terme d'hérald. avec les couleurs naturelles» De Bara, Le blason des Armoiries, 106 d'apr. FEW e 1671, 18 févr. état de choses normal, absence d'affectation» Mmede Sévigné, Lettres, 2. 1587 habitant originaire d'un pays» LaNoue, Discours politiques et militaires, 21 ds Littré. Empr. au lat. naturalis de naissance; qui appartient à la nature des choses, inné; conforme aux lois de la nature». Fréq. abs. littér. 14626. Fréq. rel. littér. xixes. a 24647, b 18282; xxes. a 15797, b 21875. Bbg. Quem. DDL

Dansle cadre d’une transformation artificielle et volontaire on ne parle alors plus de corps naturel, mais d’un corps artificiel, dont certaines parties ne nous sont donc pas innés. Dans certains cas le corps artificiel n’est pas l’ennemie du corps naturel. En effet celui-ci nécessite parfois d’être sauvé.
Définition qu'est-ce que l'arythmie cardiaque ?L’arythmie cardiaque est un trouble du rythme cardiaque. Elle se traduit par une altération de la fréquence, la régularité et/ou de l’intensité des contractions du l’activité du cœur est réglée par des signaux électriques une anomalie de cette impulsion électrique entraîne une arythmie. Les battements du cœur peuvent devenir irréguliers, plus lents ou plus considère qu'une fréquence cardiaque normale se situe entre 50 et 1000 battements par minute au repos. Elle varie d'un individu à l'autre et au cours de la vie. Lorsque la fréquence cardiaque est trop rapide > 100 battements/minute, on parle de tachycardie. À l'inverse, lorsque le rythme cardiaque est trop lent 100 battements/minute. La tachycardie est parfois bénigne par exemple chez le sujet stressé. La tachycardie peut toutefois cacher une anomalie cardiaque en provenance des oreillettes tachycardie auriculaire on distingue alors la tachycardie sinusale généralement consécutive d'un effort, d'un stress ou de la prise de substances de la tachycardie supraventriculaire fréquente chez les sujets jeunes et le plus souvent liée à une anomalie congénitale. La maladie de Bouveret ou tachycardie supraventriculaire paroxystique et le syndrome de Wolff-Parkinson-White sont les formes de tachycardie supraventriculaire les plus fréquentes ; des ventricules tachycardie ventriculaire une accélération anormale du rythme de contraction des ventricules peut avoir de graves conséquences comme une mort subite. Les troubles du rythme ventriculaires sont souvent la conséquence d’une maladie cardiaque préexistante, de troubles électrolytiques, de la prise de certains médicaments ou d’un infarctus du myocarde. Il faut distinguer le syndrome du QT long, la torsade de pointe ou encore la tachycardie ventriculaire proprement dite. La bradycardiela bradycardie se caractérise par une diminution du rythme cardiaque au repos < 50 battements/minute. Elle est parfois physiologique chez le sportif. Toutefois, elle traduit parfois des anomalies cardiaques cicatrice, problème de transmission de l'activité électrique entre les oreilles et les ventricules, une hypothyroïdie.... Les bradycardies persistantes justifient la mise en place d’un stimulateur cardiaque pacemaker ».La fibrillation auriculaireC'est l'arythmie grave la plus fréquente, affectant le plus souvent les personnes de plus de 60 ans. Elle se traduit par une accélération importante du rythme de contraction des oreillettes. Seuls certains battements parviennent à se transmettre aux ventricules qui battent irrégulièrement. Lorsque la tachycardie touche aussi les ventricules, on parle de TAC/FA tachyarythmie complète par fibrillation auriculaire. Les causes de la fibrillation auriculaire sont diverses et souvent liées à une usure des tissus chargés de conduire l’influx électrique à travers le cœur. La fibrillation auriculaire peut être occasionnelle isolée », plutôt avant l’âge de 60 ans ou récidivante. Elle peut durer de quelques heures à moins d’une semaine fibrillation paroxystique », quelques semaines persistante » ou quelques mois voire plusieurs années permanente ».En cas de fibrillation auriculaire, le sang a tendance à stagner ce qui peut favoriser l'apparition de caillots exposant le patient à un risque d'accident vasculaire cérébral AVC s'ils passent dans la circulation sanguine. C'est aussi un risque d'insuffisance cardiaque dans la mesure où le muscle cardiaque est défaillant à assurer son rôle de pompe. Le flutter auriculaireLe flutter auriculaire est une forme atténuée de fibrillation auriculaire. Les oreillettes se contractent à un rythme élevé mais moins que lors de fibrillations. Comme dans la fibrillation auriculaire, les ventricules ne sont pas synchrones avec les oreillettes. Les causes et les traitements du flutter auriculaire sont similaires à ceux de la fibrillation fibrillation ventriculaireDans cette affection, les ventricules vibrent et ne se contractent pas de façon coordonnée. Le cœur ne pompe plus de sang, la fibrillation ventriculaire est donc une forme d’arrêt cardiaque. Elle est mortelle si elle n’est pas traitée immédiatement. Les causes les plus fréquentes de fibrillation ventriculaire sont une maladie cardiaque insuffisance cardiaque, cardiomyopathie..., une hypokaliémie, la prise de certains médicaments, un choc, une noyade... L' extrasystoleL'extrasystole est une légère irrégularité du rythme cardiaque. Elle peut atteindre un ventricule ou une oreillette. Ces battements surnuméraires sont fréquents, chacun d’entre nous en produit quelques-uns chaque jour sans en être conscient. Leur nombre augmente avec l’âge une personne de plus de 80 ans en produit plus d’un millier par jour sans effet sur sa qualité de vie. Les troubles de la conductionLes troubles de la conduction sont des arythmies cardiaques dues à une propagation anormale des influx électriques au sein du cœur. Leur traitement peut nécessiter la mise en place d'un stimulateur cardiaque pacemaker ». Nous distinguons les bloc de conduction lors de ces troubles, la propagation de l’activité électrique est ralentie. Lorsque l’anomalie de la conduction se situe entre les oreillettes et les ventricules, ces blocs, appelés blocs auriculoventriculaires BAV, désynchronisent les mouvements du cœur. La fréquence des battements ventriculaires faiblit bradycardie ventriculaire » et la personne peut brutalement et brièvement perdre connaissance. Ce sont les accidents d’Adam-Stockes ». Lorsqu’un bloc touche l’une des branches du faisceau de His, on parle de bloc de branche », une arythmie qui n’est généralement pas conductions anormales dans ce cas, le tissu de conduction de l’activité électrique au sein du cœur présente des anomalies qui accélèrent ou dédoublent l’activité électrique. C’est, par exemple, le cas dans les tachycardies supraventriculaires maladie de Bouveret et syndrome de Wolff-Parkinson-White. Quelles sont les causes de l'arythmie cardiaque ?Les arythmies cardiaques peuvent avoir de nombreuses causes. Souvent, une cause précise ne peut pas être identifiée et l’on parle alors de troubles du rythme cardiaque idiopathiques ».Dans les autres cas, les causes des arythmies cardiaques peuvent être l’âge ; des troubles et maladies cardiaques préexistants un mauvais fonctionnement des valves du cœur, par exemple après un rhumatisme articulaire aigu ou des problèmes au niveau de la valve mitrale entre l’oreillette et le ventricule gauches qui entraînent une surpression dans l’oreillette gauche ;une maladie des artères coronaires qui apportent l’oxygène aux muscles du cœur, par exemple des dépôts de cholestérol athérosclérose qui diminuent leur diamètre ;une insuffisance cardiaque; une cardiomyopathies ;un syndrome de Brugada ou une autre canalopathie ; une cicatrice opératoire sur la coeur; les séquelles d’un infarctus du myocarde... ;une hypertension artérielle ;un effort physique, le stress voire une crise de panique tachycardie sinusale ; la consommation excessive de substances excitantes caféine, tabac, drogues, alcool, etc. ;des maladies respiratoires comme l’asthme, l’œdème aigu du poumon, l’embolie pulmonaire, par exemple ;un trouble thyroïdien hyper/hypothyroïdie notamment ;une forte fièvre ou une déshydratation ; certains carences comme une anémie par exemple en cas de dénutrition ; la prise de certains médicaments ;des troubles électrolytiques hypokaliémie, hypomagnésémie... . Ces troubles peuvent être consécutifs de diarrhées, à la prise de diurétiques, d'un trouble du comportement alimentaire boulimie... une mauvaise oxygénation du cœur ; le sport intensif régulier bradychardie du sportif ; un choc tension artérielle très basse, pouvant résulter d’une maladie des artères coronaires et d’autres troubles ; certains accidents choc électrique, noyade... des troubles congénitaux ou sont les personnes à risque d'arythmie ?L'arythmie cardiaque peut toucher des personnes de tous les âges et même des sujets en bonne santé. Elle est dans ce cas bénigne et physiologique. C'est le cas par exemple, des sportifs qui présentent souvent une bradycardie. Toutefois, dans sa forme pathologique, l'arythmie cardiaque affecte davantage les personnes âgées ;les personnes qui souffrent de diabète, d’obésité, d’hypertension artérielle, de syndrome métabolique, de troubles de la thyroïde ou d’apnée du sommeil ;les personnes qui présentent une hypokaliémie baisse du taux de potassium dans le sang. La perte de potassium peut être due à des vomissements répétés boulimie nerveuse, des diarrhées, la prise excessive de laxatifs ou de diurétiques... ; les personnes qui ont une consommation excessive de substances stimulantes caféine, tabac, drogues, alcool, etc. ;les personnes qui souffrent de troubles cardiaques congénitaux ou acquis mauvais fonctionnement des valves du cœur, insuffisance cardiaque... ;les personnes qui prennent certains médicaments qui peuvent provoquer une arythmie notamment la quinidine, certains antibiotiques et certains neuroleptiques.Quels sont les symptômes de l'arythmie cardiaque ?L’arythmie peut ne pas présenter de symptômes ou, au contraire, être identifiée par des sensations de battements cardiaques forts et rapides emballement du coeur ; une sensation de coups dans la poitrine ; des douleurs dans la poitrine de type angine de poitrine ; une faiblesse ou une fatigue ;une chute de la tension artérielle ;des étourdissements ;un pouls irrégulier ;un essoufflement ;un malaise avec sueurs soudaines et pâleur, pouvant aller jusqu’à une perte de connaissance temporaire la syncope. Ces symptômes peuvent survenir au repos ou après un effort même peut être découverte lors d’une complication embolie, insuffisance cardiaque…. Elle peut provoquer une mort subite. Si vous avez fréquemment la sensation que votre cœur bat de façon anormale, il est recommandé d’appeler un médecin troubles du rythme cardiaque représentent des urgences lire aussiQuelles sont les complications de l'arythmie cardiaque ?Les complications des troubles du rythme cardiaque peuvent être cardiaques ou vasculaires. Les complications cardiaquesÀ terme en l'absence de traitement, l'arythmie finit par fatiguer le coeur et une insuffisance cardiaque peut s' outre, certaines arythmies graves comme la fibrillation ventriculaire peuvent être responsables d'une mort subite qui cause un arrêt du coeur. La mort subite se caractérise par une mort naturelle avec perte brutale de conscience dans l'heure qui suit le début des symptômes, chez un sujet ayant ou non une maladie cardiaque connue. Cette situation imprévisible peut donc toucher un individu en bonne santé. Les complications vasculairesLa mauvaise circulation du sang dans les cavités du cœur y favorise la formation de caillots. Des fragments de caillots peuvent se détacher et partir dans la circulation sanguine, provoquant un accident vasculaire cérébral AVC ;des troubles de la rétine ; une embolie pulmonaire risque thrombo-embolique ».La prise d’anticoagulants oraux fluidifiants sanguins au long cours permet d’éviter ces de prévenir l’apparition de l’arythmie, il est essentiel de éviter la consommation excessive d'excitants comme le thé ou le café ; éviter ou arrêter l’alcool, le tabac et les drogues récréatives ; pratiquer une activité physique régulière avec la réalisation d’un bilan cardiologique si la reprise du sport est faite après 40 ans ou s’il existe des antécédents personnels ou familiaux d’arythmie ;avoir alimentation saine et équilibrée ; conserver un IMC normal entre 18,5 et 25 et surveiller son tour de taille ; traiter toute pathologie pouvant causer une arythmie diabète, hypertension artérielle.. ; suivre régulièrement les pathologies cardiaques connues pouvant être responsables de troubles du rythme ; traiter le stress chronique ; éviter les facteurs de stress et le surmenage. En cas d’arythmie, plusieurs examens peuvent être pratiqués. Parmi eux l’électrocardiogramme ou ECG de repos enregistrement de l’activité électrique du cœur est indispensable, même si les symptômes ne sont pas toujours observés lors de l’examen. Selon les antécédents du patient, ses symptômes et l’examen médical, d’autres examens sont réalisés ;le Holter-ECG, c’est-à-dire un électrocardiogramme réalisé en continu sur 24 heures la personne emmène avec elle un boitier relié à des électrodes posées sur la peau à proximité du cœur ;l’électrocardiogramme ECG d’effort étudie la réaction cardiaque lors d’un effort. Il permet au médecin d’observer la fréquence cardiaque, la pression artérielle et d’éventuels troubles cardiaques ;l’exploration électrophysiologique éclaire les médecins sur les situations compliquées. Elle consiste à déclencher l’arythmie à l’aide de petites stimulations électriques, ce qui permet de localiser la source du problème et de mettre en route le traitement adapté ; une échographie cardiaque est réalisée afin de ne pas méconnaître une pathologie cardiaque sous-jacente ;un échodoppler cardiaque pour évaluer le retentissement sur le cœur du trouble du rythme cardiaque ; un bilan sanguin à la recherche des anomalies pouvant favoriser les troubles du rythme hyperthyroïdie, hypothyroïdie, anémie, anomalies du calcium ou du potassium sanguin..., des anomalies du fonctionnement des reins et du foie, des troubles métaboliques cholestérol et/ou triglycérides augmentés, glycémie élevée... ; d’autres examens peuvent être nécessaires scintigraphie myocardique, IRM cardiaque, coronarographie…Quels sont les traitements de l'arythmie cardiaque ?La prise en charge de l'arythmie cardiaque passe généralement par des mesures hygiéno-diététiques à mettre en place. Il peut s'agir de l'adoption d'une alimentation saine, la pratique régulière d'une activité physique ainsi que la limitation de la consommation de tabac, d'alcool et d'excitants. Parfois, le recours à des médicaments ou à des techniques particulières est nécessaire. Les traitements médicamenteux contre l'arythmieLe traitement varie en fonction de la nature de l'arythmie. Il peut s'agir de médicaments antiarythmiques comme les bêtabloquants, l'amiodarone et d'autres antiarythmiques ;les anticoagulants parfois prescrits afin d'éviter éventuellement la formation de caillots provoqués par l'arythmie. Il peut s'agir de médicaments antivitamine K AVK ou plus rarement, de nouveaux médicaments dabigatran, rivaroxaban, apixaban, réservés à certains cas ;des antiagrégants plaquettaires parfois prescrits à la place des anticoagulants. Les traitements électriques des troubles du rythme cardiaqueDans certains cas, le traitement "électrique" est nécessaire. Il a des objectifs différents selon le trouble du rythme cardiaque. Il peut s'agir de l'ablation par brûlure et à l'aide d'une sonde, des zones où naît le trouble du rythme cardiaque. On utilise pour détruire le foyer malade des courants de radiofréquence température élevée ou la cryothérapie traitement par le froid. On peut utiliser cette technique en cas de flutter auriculaire, de maladie de Bouveret ou de fibrillation auriculaire ; d'un choc électrique externe ou cardioconversion sous anesthésie générale pour traiter notamment une tachycardie qui ne guérit pas sous traitement médical ; de la pose d'un stimulateur cardiaque sous anesthésie générale. Il est indispensable lorsque le coeur est trop lent. Il peut s'agir d'appareils sentinelles qui se mettent en marche en cas de besoin et prend le relais quand le cœur ralentit trop ou d'appareils qui régulent le cœur en permanence ; de la pose d'un défibrillateur automatique implantable en cas de troubles du rythme ventriculaires graves pour empêcher un emballement ou un arrêt cardiaque. . 120 165 150 162 468 79 407 425

elle est parfois artificielle ou bien encore naturelle